En Conseil des ministres de ce 12 février, le Gouvernement malien a adopté un projet de décret approuvant la Convention d’établissement pour la phase d’exploitation conclue avec la Société Nampala-S.A., filiale de Ressources Robex Inc., une entreprise minière canadienne basée au Québec.
Le 27 décembre 2011, une première Convention d’établissement avait été signée entre le Gouvernement du Mali et la Société Ressources Robex Mali-Sarl, visant la recherche et l’exploitation de l’or et des substances minérales du groupe 2 sur le périmètre de Mininko. Les travaux de recherche géologiques menés par la société ont permis de mettre en évidence un gisement avec des réserves estimées à 17 millions 351 000 tonnes, affichant une teneur moyenne en or de 0,70 gramme par tonne, pour une durée d’exploitation projetée de 8 ans, avec une production annuelle de 1,439 tonne d’or.
Le 21 mars 2012, par le Décret n°2012-190/PM-RM, un permis d’exploitation a été attribué à la Société Ressources Robex-Sarl pour le gisement de Mininko.
Dans le cadre des réformes du secteur minier, l’État malien, les sociétés Ressources Robex Inc. et Nampala-S.A. ont signé, le 12 septembre 2024, un protocole d’accord visant à augmenter et transformer les parts détenues par l’État dans le capital de la société en participations non contributives, non diluables, donnant droit à des dividendes prioritaires. Cet accord permet au Gouvernement d’accroître sa participation dans Nampala-S.A. de 10 % à 20 % sous forme d’actions privilégiées, conformément aux pratiques en vigueur dans le pays.
La nouvelle Convention d’établissement, approuvée par le projet de décret adopté lors du Conseil des Ministres du 12 février, intègre ces modifications et vise à renforcer le partenariat entre l’État malien et la Société Nampala-S.A. pour une exploitation optimale des ressources aurifères du périmètre de Mininko.
Depuis le début de sa production commerciale en janvier 2017, la mine de Nampala, située à environ 250 km au sud-est de Bamako, a produit environ 230 000 onces d’or, soit environ 6 520 kilogrammes. En 2022, la production annuelle a atteint 46 651 onces, soit environ 1 450 kilogrammes, légèrement en deçà de l’objectif initial de 50 000 onces.
Selon une étude publiée en janvier 2025, les réserves actuelles de la mine sont estimées à 121 000 onces d’or (environ 3 765 kilogrammes), avec une production annuelle prévue de 52 000 onces (environ 1 617 kilogrammes), prolongeant la durée de vie de la mine jusqu’en décembre 2026.
Outre Ressources Robex Inc., plusieurs autres sociétés minières canadiennes opèrent au Mali. Barrick Gold avec qui l’État malien entretient des rapports tendus depuis un certain temls, est l’un des plus grands producteurs d’or au monde, exploitant le complexe minier de Loulo-Gounkoto dans l’ouest du Mali, près de la frontière avec le Sénégal. Ce complexe produit près de 700 000 onces d’or par an, contribuant de manière significative à l’économie du pays.
Allied Gold Corporation, également basée au Canada, possède et exploite des mines d’or au Mali, en Côte d’Ivoire et en Éthiopie. En 2023, la société a produit environ 375 000 onces d’or.
B2Gold est une autre société canadienne active au Mali, notamment avec la mine de Fekola, qui a produit 598 660 onces d’or en 2022.
La signature de cette nouvelle convention s’inscrit dans la volonté du Gouvernement malien de renforcer les partenariats avec les acteurs du secteur minier, tout en assurant une meilleure répartition des retombées économiques pour le pays. Elle témoigne également de l’engagement de la Société Nampala-S.A. à poursuivre ses activités d’exploitation aurifère dans le respect des nouvelles dispositions convenues avec l’État.
MD/te/Sf/APA