L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), à travers sa réforme institutionnelle « déjà lancée », ambitionne « d’assurer l’autofinancement » de son système, a déclaré, vendredi à Dakar, le Haut-commissaire de l’organisation, Hamed Diane Semega.
« L’OMVS ne peut plus reposer sur le simple financement des Etats qui recourent à un endettement de plus en plus lourd pour lui doter son budget de fonctionnement. Et c’est pourquoi, nous avons mis la question de l’autofinancement au cœur de l’étude sur la réforme institutionnelle », a notamment dit M. Semega, qui s’exprimait lors d’une matinée d’échanges avec les médias sur les grands Projets et les investissements de l’OMVS.
Au-delà de l’hydroélectricité qui génère l’essentiel des ressources financières de l’institution, l’OMVS compte mettre à profit divers pistes pour atteindre son objectif, a indiqué le Haut-commissaire.
Parmi ces potentiels sources de revenus figurent, entre autres, la réhabilitation de navigation marchande, le développement du réseau de transport d’énergie de l’organisation qui va intégrer le « West african powerfull » (le marché de l’énergie ouest-africain), mais aussi la multiplication des câbles de garde à fibre optique qui jouent un rôle essentiel dans le développement des télécommunications.
Cette rencontre d’échanges qui rentre dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l’eau a été l’occasion pour les responsables de l’OMVS de passer en revue les différentes réalisations de l’organisation intergouvernementale de développement mais aussi de présenter ses futurs grands projets structurants.
Parmi ces grands projets figurent la restauration de la navigation sur le fleuve Sénégal à travers le Système Intégré de Transport Multimodal et le renforcement des capacités énergétiques avec la construction de grands aménagements hydroélectriques dans la partie guinéenne, le prochain étant Koukoutamba, dont le contrat commercial a été signé le 26 février dernier avec la société chinoise Sinohydro.
L’OMVS envisage également d’œuvrer pour une meilleure maitrise du fleuve Sénégal pour réduire les aléas liés à la pluviométrie. Ainsi, il est prévu la construction du barrage stratégique de Gourbassi sur le fleuve Falémé. Par ailleurs, l’organisation compte veiller à l’amélioration continue des conditions de vie des populations les plus démunies dans le bassin du fleuve en mettant en place des mesures hardies pour lutter contre les périls environnementaux qui menacent même l’existence du fleuve.
ARD/te/APA