Contrairement aux rumeurs circulant ces derniers jours, l’importation de vêtements de seconde main reste autorisée, selon le ministère sénégalais du Commerce.
Le ministère sénégalais de l’Industrie, du Commerce et des PME a tenu à apporter des éclaircissements concernant des informations « erronées » sur une prétendue interdiction immédiate de l’importation de vêtements de seconde main, connus localement sous le nom de « fëgg jay ».
En précisant que le gouvernement ambitionne toutefois, à long terme, de structurer et dynamiser le secteur textile national pour qu’il puisse contribuer durablement au développement économique du pays.
Dans un communiqué de presse parvenu ce 16 décembre 2024, le ministère a précisé que cette mesure n’est pas encore d’actualité.
« Ces informations incorrectes sont apparues suite à un atelier sur le développement de la filière coton, tenu le 9 décembre dernier à Dakar sous l’égide du GIZ (Coopération allemande) », informe le ministère.
Selon le ministère, la mesure évoquée s’inscrit dans une stratégie globale à moyen et long terme. Elle vise à relancer le secteur textile national par la réouverture d’usines, la valorisation de la filière coton et le soutien à la création d’emplois locaux, explique-t-il. Contrairement à certaines interprétations, cette politique ne prévoit pas d’interdiction brutale ni immédiate des importations de vêtements de seconde main, précise-t-il.
Un équilibre avec les enjeux sociaux
Conscient du rôle économique que joue le marché de la friperie pour de nombreuses familles sénégalaises et consommateurs à faibles revenus, le ministère affirme que cette stratégie tiendra compte des réalités sociales du pays.
L’objectif est de soutenir les populations vulnérables tout en favorisant l’émergence d’une industrie textile compétitive, indique-t-il.
Le ministère plaide pour une transition progressive et concertée, afin d’éviter toute perturbation brutale sur le marché. Cette démarche inclura la consultation des acteurs concernés, dans le but de garantir un équilibre entre l’amélioration du secteur textile local et le bien-être des citoyens.
ARD/Sf/te/APA