Les populations impactées par la libération des emprises situées dans un périmètre de 200 mètres sur environ quatre kilomètres de l’aéroport d’Abidjan seront recasées sur un nouveau site qui a été identifié, a annoncé, samedi à Abidjan, le ministre ivoirien des Transports Amadou Koné.
La décision de libérer les emprises de l’aéroport d’Abidjan occupées par des populations a été prise suite au décès d’un adolescent ivoirien, trouvé mort dans le puits d’atterrissage d’un vol reliant Abidjan-Paris, le 7 janvier 2020.
« Les gens sont sur le sensationnel, mais ce que nous cherchons à faire, c’est de réaliser une opération qui ait le moins d’impact possible sur la grande majorité de la population. Il ne s’agit pas pour nous de déguerpir toute la zone aéroportuaire» qui compte 3700 hectares, a expliqué le ministre Amadou Koné au cours d’une conférence de presse.
Selon lui, la superficie concernée est de « 5,6% de l’ensemble de la zone aéroportuaire occupée principalement et illégalement par des populations ». « Tout ce passe comme si nous sommes en train de chasser sans attention particulière des populations », a-t-il dénoncé, soulignant que « ce sont des zones habitées pour la plus part récemment ».
« Nous ne sommes pas en train de déguerpir tout le monde», a rassuré le ministre des Transports, indiquant que les populations concernées « ont souhaité un certain nombre de mesures d’accompagnement qui sont à l’examen et pour lesquelles on donnera des réponses la semaine prochaine ».
« Nous sommes ouverts à toute mesure qui pourra faciliter le déplacement des populations de ces zones à risques pour notre aéroport et pour notre sécurité à tous », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’en ce qui concerne les mesures d’accompagnement, « elles ne sont pas encore arrêtées, mais il y a que nous envisageons d’aider ceux qui résident dans les zones concernées à pouvoir se déplacer et à aller dans d’autres espaces. Quitte à leur payer un pécule pour pouvoir le faire ».
« Deuxièmement, nous avons avec AERIA (Société qui gère l’Aéroport international Félix Houphouët Boigny d’Abidjan) défini un site sur lequel ceux qui le souhaitent pourront s’installer » a annoncé Amadou Koné.
Enfin, a-t-il conclu, « on a décidé que ceux qui iraient s’installer sur ce site et qui auraient des enfants dans les quatre écoles dans la zone de déguerpissement (…) nous prendrons des dispositions pour faciliter le transport des enfants» .
LS/APA