Les perspectives de croissance de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) sont essentiellement marquées par l’incertitude inhérente aux effets de la pandémie du coronavirus sur l’économie mondiale et sous-régionale, selon le dernier rapport de politique monétaire de la Banque centrale (Beac) parvenu mardi à APA.
En 2020, les économies sous-régionales devraient ainsi connaître une dégradation importante des comptes macro-économiques, une baisse des financements extérieurs, une perturbation des échanges intracommunautaires, la fragilisation de la stabilité externe et financière, avec un risque de montée des tensions inflationnistes.
Selon qu’il s’agira d’une crise transitoire et rapidement maîtrisée, ou alors d’une propagation rapide et de grande ampleur, l’Institut d’émission préconise aux Etats membres l’accélération de l’évaluation des effets de la pandémie sur leurs perspectives économiques afin d’envisager, dans les meilleurs délais possibles, les mesures budgétaires et financières appropriées. Il leur suggère également de solliciter l’appui financier de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), qui ont mis sur pied des programmes de soutien aux pays en développement exposés à la crise sanitaire.
Rétrospectivement, les estimations des services de la Beac pointent à 2,0%, la croissance économique de la Cemac en 2019, contre 1,8% un an auparavant. La tenue du secteur pétrolier, qui est demeuré le moteur de la croissance sous-régionale, s’est établie à 2,1% pendant la période étudiée, contre 1,2% en 2018, progressant à un rythme supérieur à celui du secteur non pétrolier.
FCEB/te/APA