La maîtrise de la révolution des technologies financières (FinTech) peut offrir une formidable opportunité de développement aux pays africains, a déclaré, mercredi à Dakar, Tiémoko Meyliet Koné, Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Il intervenait lors d’une conférence internationale sur les entreprises de FinTech, organisée par son institution en collaboration avec la Banque Mondiale.
La FinTech est une innovation financière fondée sur la technologie, pouvant se manifester par de nouveaux modèles commerciaux, applications, processus et services ou produits ayant un impact sur les marchés financiers, les institutions financières et la fourniture de services financiers.
De l’avis du Gouverneur de la BCEAO, « la technologie et la finance sont toujours allées de pair, mais l’ampleur de l’impact disruptif des FinTech sur le système financier a surpris les régulateurs et les acteurs de la finance classique dans le monde ».
Selon lui, les FinTech menacent d’obsolescence de nombreux métiers en ce sens qu’elles modifient profondément les pratiques des acteurs et ouvrent la porte à de nouveaux modes de fourniture et de consommation des services financiers.
« Ces nouveautés sont alignées sur les aspirations des populations qui veulent des services financiers plus simples, plus efficaces, plus adaptés, plus accessibles et moins coûteux », a laissé entendre M. Koné.
Il reconnait tout de même qu’au cours des dernières années, l’industrie des FinTech a montré sa capacité à répondre efficacement à ces besoins des populations, à travers l’utilisation de nouvelles technologies, notamment le Big Data, l’intelligence artificielle, la Blockchain ou la biométrie.
Pour autant, le Gouverneur de la BCEAO reste convaincu que cette mutation qui pourrait bouleverser l’équilibre du système financier, est également porteuse de risques pour la stabilité financière, notamment en matière de cybersécurité, de blanchiment de capitaux et d’exercice illégal d’activités réglementées.
MS/te/APA