En Afrique, les jeunes « se retrouvent dans tous les segments » de l’économie sociale et solidaire (ESS) pour incarner les innovations.
Les activités préliminaires de la cinquième édition du Forum mondial de l’économie sociale et solidaire (GSEF) ont été lancées lundi 1er mai à Dakar. La capitale sénégalaise, qui accueille cet événement prévu jusqu’au 6 mai prochain, a offert hier une tribune aux jeunes africains qui sont venus écouter les nombreuses « opportunités » qu’ils peuvent tirer de l’économie sociale et solidaire (ESS).
« L’ESS est un enjeu crucial pour l’Afrique car elle peut permettre de répondre aux nombreux défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels le continent fait face. En Afrique, l’ESS peut constituer un outil puissant pour promouvoir un développement économique local à la fois inclusif et durable », a estimé Barthélémy Dias, le maire de la ville Dakar qui organise le GSEF, notant que cet outil peut contribuer à la création d’emplois durables et à la réduction de la pauvreté et de l’exclusion sociale « en favorisant la collaboration entre les différents acteurs du développement ».
Il salue dès lors « l’engagement de l’Etat du Sénégal » pour avoir fait de cette question « une priorité fondamentale qui contribue à créer de la valeur ajoutée dans les secteurs formels et informels ».
« Mon ambition en qualité de maire de la ville de Dakar est qu’au sortir de ce forum nous nous engagions tous autour de mesures urgentes et concertées. Je plaiderai pour le lancement de la plateforme : DK 20 – 23 – 30, une plateforme conçue pour créer 20 millions d’opportunités de formation, d’éducation, d’employabilité, d’accès au financement pour les jeunes et les femmes. Un engagement pris ce jour, 1er mai 2023 et dont l’échéance coïncidera avec la réalisation des objectifs de développement durable (des Nations unies) en 2030 », a déclaré M. Dias.
Venue présider la cérémonie, la ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale, Victorine Ndeye, a laissé éclater son « enthousiasme » de voir son pays accueillir « ce moment historique » qui attend « plus de 3000 participants », quelques jours après le vote de la résolution des Nations Unies, le 18 avril 2023, sur la promotion de l’économie sociale et solidaire pour un développement durable.
D’après elle, cette résolution « se situe dans le prolongement de sept résolutions antérieures et textes de références » de l’organisation internationale. Il s’agit entre autres des textes portant sur la manière de « transformer notre monde » à l’aune du Programme de développement durable à l’horizon 2030, sur le programme d’action d’Addis-Abeba de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement et sur les coopératives dans le développement social.
S’adressant aux jeunes, la ministre a laissé entendre qu’ils « se retrouvent dans tous les segments de l’ESS » pour « incarner les innovations », pour « entreprendre solidairement », pour « démocratiser l’entreprenariat », pour « démontrer que créer des richesses tout en poursuivant des finalités sociétales et environnementales, c’est tourner le dos à l’élitisme », pour « faire société » et pour « demeurer la force de l’espoir sur le chemin de sociétés solidaires, entreprenantes et arcboutées à la justice sociale et économique ».
ODL/ac/APA