Le taux de croissance du PIB réel est désormais projeté à 5% à fin décembre 2021, contre une projection initiale de 3,7%, a fait savoir, vendredi, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.
Amadou Hott s’est voulu rassurant dans son discours prononcé lors de la revue annuelle conjointe (RAC) de la politique économique et sociale. A en croire, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, l’économie sénégalaise « augure des perspectives positives ».
En effet, a-t-il souligné, malgré la persistance de la pandémie de covid-19, le milieu des affaires a affiché une certaine résilience au premier semestre de l’année 2021, confortant la pertinence des options du Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP2A).
« Ainsi, le taux de croissance du PIB réel est projeté à 5% à fin décembre 2021, contre une projection initiale de 3,7%, à la faveur des efforts d’exécution des investissements structurants », a-t-il déclaré.
Le Gouvernement consolidera cette dynamique en accélérant les réformes du PAP2A, a assuré M. Hott. Il précise que la suppression de la prime fixe sur l’électricité pour les producteurs rizicoles au niveau de la vallée du fleuve Sénégal est déjà effective.
Par ailleurs, Amadou Hott a informé qu’après la promulgation de la loi sur les partenariats public-privé (PPP), le Conseil des Ministres vient d’approuver le projet de décret portant application de la loi relative aux PPP.
« Nous sommes ainsi aux termes d’un processus de réforme majeure qui dote notre pays d’un cadre juridique attractif pour faire des PPP de qualité y compris au niveau des collectivités territoriales », s’est-il félicité.
Pour le ministre de l’Économie, ce cadre confirme la volonté du Gouvernement de renforcer également les dispositifs de contenu local en faisant la promotion du secteur privé local.
Le Gouvernement prévoit d’autres réformes phares et se projette d’être dans le top 100 des pays réformateurs, a encore dit Amadou Hott.
« Toutes ces réformes visent à créer un environnement propice à l’investissement privé, seul gage de renforcement pérenne des capacités financières internes de l’Etat. En attendant, le Gouvernement continuera à s’appuyer sur la coopération au développement pour mobiliser plus de ressources », a-t-il précisé.
En outre, le ministre Amadou Hott a indiqué que le Sénégal vient de bénéficier de sa cote part des nouveaux DTS pour un montant de 246,3 milliards FCFA et qu’il continue de travailler sur le plan international pour la réallocation des DTS des pays du G20 au profit de nos pays.
Cela devrait permettre d’avoir plus de capacités pour faire face aux besoins urgents de santé, de relance économique, de protection sociale et d’autonomisation des jeunes et femmes.
Sur un autre registre, le ministre a également relevé que l’objectif de souveraineté sanitaire et pharmaceutique du pays est en bonne marche.
Le Sénégal est en effet dans le cercle restreint de pays africains aptes à produire des vaccins contre la Covid-19 et pour d’autres maladies tropicales. Les premières doses sont attendues en 2022, avec le projet de l’Institut Pasteur de Dakar, soutenu par tous les partenaires au développement.
En conséquence, a estimé Amadou Hott, « nous devons rester optimistes tout en demeurant très vigilants dans un environnement aussi incertain, fortement marqué par les conséquences multiformes de la crise sanitaire ».
ARD/te/APA