Pour représenter le Roi Mohammed VI au sommet des chefs d’État et de gouvernement du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), le Premier ministre et sa délégation ont rallié Pékin ce mercredi. Les relations entre le Maroc et la Chine sont marquées par une coopération étroite et diversifiée, renforcée au fil des années.
Ce mercredi 4 septembre 2024, le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, a atterri à Pékin pour représenter le Royaume du Maroc le Roi Mohammed VI au sommet des chefs d’État et de gouvernement du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), qui se tient du 4 au 6 septembre 2024.
Accompagné du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et de représentants du secteur économique, le chef du gouvernement a été accueilli à son arrivée à l’aéroport international de Pékin par le ministre chinois de la Supervision nationale des finances, Li Yunze, selon l’agence de presse marocaine MAP.
Durant ce sommet, le Premier ministre Akhannouch sera entouré du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et du secrétaire d’État chargé de l’investissement, de la coopération économique et de l’évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli. En outre, une délégation de chefs d’entreprise, dirigée par le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj, participera à la 8e Conférence économique sino-africaine, organisée en marge du sommet.
Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, était déjà en Asie avant de rejoindre Pékin, ayant participé au deuxième sommet Afrique-Indonésie. Les relations entre la Chine et l’Afrique continuent de gagner en importance, et le FOCAC, fondé en octobre 2000 à Pékin, est le plus ancien forum régional de la Chine. Ce mécanisme a pris de l’ampleur en 2006 lorsque Pékin a annoncé la création d’un fonds de développement sino-africain doté de 5 milliards de dollars américains.
Des critiques ces dernières années
Le Forum sur la coopération sino-africaine, qui célèbre cette année son 24e anniversaire, symbolise un partenariat crucial entre la Chine et le continent africain, basé sur les principes fondamentaux de solidarité, de coopération et de respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États. L’influence de la Chine en Afrique est considérable, et de nombreux pays africains saluent la politique chinoise sur le continent, car Pékin offre des prêts, des connaissances et finance des projets sans interférer dans la politique intérieure des pays.
Cependant, des critiques ont émergé récemment, soulignant que de nombreux pays africains sont désormais lourdement endettés envers la Chine et doivent rembourser ces dettes par des concessions de matières premières ou des faveurs politiques.
Le sommet FOCAC de cette année est donc un moment clé pour réévaluer et renforcer les relations sino-africaines, en tenant compte des défis et des opportunités qui se présentent dans ce partenariat stratégique.
MN/Sf/te/APA