Le potentiel du continent africain en énergies renouvelables est estimé à 310 Gigas-Watts (GW), a affirmé, mardi à Dakar, Hatem Fellah, Agronome Principal à la Banque Africaine de Développement (BAD).
« Le potentiel de l’Afrique en énergies renouvelables est estimé à 310 GW. Pour participer à la valorisation de ce potentiel, la Bad a initié plusieurs projets dont le Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA, sigle anglais) et le Fonds stratégique pour le climat », a dit Hatem Fellah.
Il s’exprimait à l’ouverture d’une rencontre sous régionale d’échanges sur les énergies domestiques et renouvelables dans l’espace sahel, organisée par le Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel(CILSS) dans le cadre du programme régional de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS).
Ouvrant les travaux de cet atelier de trois jours, Cheikh Dieng, Directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du développement durable (MEDD) a indiqué que ce n’est plus un secret, sans les services énergétiques, les objectifs de développement durable ne pourront pas être atteints.
« Pour la majorité des pays ici présents, la consommation énergétique est basée essentiellement sur la biomasse qui représente environ 80% de toutes les énergies consommées », a dit M. Dieng, soulignant que le « coût onéreux des énergies fossiles dans notre espace nous oblige à valoriser toutes nos ressources énergétiques disponibles ».
« Aussi, a-t-il poursuivi, il est irrationnel de prétendre à satisfaire les besoins énergétiques de nos populations rurales et urbaines uniquement par les énergies conventionnelles dont la biomasse demeure la principale source d’énergie. Ainsi, il est plus qu’impératif de se retourner vers les énergies de flux communément appelées énergies renouvelables. Ces énergies ont trois atouts importants qui font d’elles, un levier de choix pour leur exploitation durable, il s’agit de leur quasi omniprésence ; leur caractère non polluant ; et leur caractère renouvelable ».
La rencontre de Dakar doit permettre aux participants d’identifier les synergies et coopération possibles dans le sous-secteur des énergies domestiques et renouvelables et de mettre en évidence les principaux enjeux pour aboutir à des éléments pertinents d’une politique sous régionale cohérente dans le sous-secteur.
Plus spécifiquement, il s’agira de mettre en relation les acteurs sahéliens du secteur des énergies domestiques et renouvelables et partager les expériences des pays en la matière ; de connaitre les technologies, équipements et services utilisés dans les différents pays du Sahel ainsi que les expériences les mieux réussies capables d’être répliquées ; de dégager des consensus et des axes d’intervention au niveau de la sous-région du Sahel, issus avant tout de l’expertise nationale.
TE/cd/APA