Le Maroc projette une hausse significative de ses exportations vers l’Égypte, avec un objectif de 5 milliards de dirhams (environ 500 millions de dollars) à atteindre d’ici 2027, contre 755 millions de dirhams (75 millions de dollars) actuellement. Cette ambition s’inscrit dans une stratégie de renforcement des relations économiques entre les deux pays.
La stratégie d’exportation du Royaume, visant la barre des 500 millions de dollars vers l’Égypte, fait suite à une récente mission commerciale de grande envergure au Caire, menée par une délégation marocaine de 40 membres. Plus de 200 réunions ont été organisées entre responsables marocains et égyptiens, aboutissant à des accords préliminaires dans plusieurs secteurs clés.
Le secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, Omar Hejira, a annoncé ces objectifs lors d’une séance parlementaire en réponse à une question posée par un député du Rassemblement national des indépendants (RNI) sur les efforts déployés pour accroître la présence marocaine sur le marché égyptien.
La mission commerciale a été initiée par Omar Hejira lui-même, en collaboration avec le président de la Confédération marocaine des exportateurs (ASMEX), Hassan Sentissi El Idrissi. Elle visait à promouvoir le label « Made in Morocco » et à ouvrir la voie à de nouvelles opportunités commerciales entre les deux pays.
Cette visite s’inscrit dans la continuité de contacts diplomatiques et économiques récents. En avril dernier, l’ambassadeur d’Égypte avait visité le siège de l’ASMEX, suivi d’un événement intitulé « Zoom sur l’Égypte », qui a permis aux opérateurs marocains de mieux comprendre les opportunités et les modalités d’accès au marché égyptien.
Lors de son intervention parlementaire, Hejira a également salué les performances du secteur automobile, soulignant que les exportations marocaines de véhicules vers l’Égypte sont passées de 400 à 3 000 unités, avec une prévision de 5 000 d’ici la fin de l’année, et potentiellement 8 000 d’ici 2026.
Il a qualifié les échanges économiques entre le Maroc et l’Égypte de « modèle de coopération arabe », mettant en avant les liens historiques et les intérêts économiques communs des deux nations d’Afrique du Nord.
La réalisation de cet objectif marquerait une avancée stratégique dans la volonté du Maroc de consolider ses réseaux commerciaux sur le continent africain et dans le monde arabe, affirmant ainsi son rôle de passerelle économique entre l’Afrique, le monde arabe et au-delà.
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