Le Maroc est engagé pour une coopération triangulaire en faveur de l’accélération de l’émergence de l’Afrique, a souligné, mercredi à Marrakech, l’Ambassadeur, Directeur Général de l’Agence marocaine de Coopération Internationale (AMCI), Mohamed Methqal.
« Compte tenu de son expérience de coopération avec de nombreux pays africains, le Royaume poursuivra son engagement pour une coopération triangulaire bénéfique au service des populations visant à accélérer l’émergence de l’Afrique, entre autres, dans la promotion du capital humain, le développement des infrastructures, l’accès à l’Énergie ou la lutte contre le changement climatique », a-t-il dit lors d’une conférence sur le renforcement du rôle des Banques multilatérales de développement et des agences de coopération technique encourageant la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire pour réaliser les Objectifs Durables de Développement (ODD).
Lors de cette conférence, organisée en marge de la 44ème réunion annuelle du groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), M. Methqal a qualifié les relations entre le Maroc et les pays d’Afrique sub-saharienne de séculaires et multi-dimensionnelles, notant qu’elles sont marquées de solidarité, de respect mutuel et de promotion des idéaux communs.
« Depuis 1986, le Maroc a créé l’AMCI, un outil institutionnel qui agit en étroite coordination avec le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, pour contribuer et renforcer la coopération du Royaume avec les pays partenaires », a-t-il rappelé, notant qu’une dynamique nationale s’est mise en place associant notamment les secteurs public et privé, la société civile pour contribuer à l’émergence d’une nouvelle Afrique, forte, qui se prend en charge et dessine son avenir.
Il s’est, dans ce sens, félicité du partenariat historique Maroc-BID, lequel a été élargi au service de l’accélération du développement africain, ajoutant que l’AMCI est désignée pour être le principal outil de partage du savoir-faire marocain avec les États membres de cette institution.
Passant en revue les principaux domaines d’intervention de l’AMCI qui consistent à partager le savoir-faire marocain avec les pays africains en mode bilatérale et triangulaire, M. Methqal a relevé qu’en terme de coopération académique et culturelle, 30.000 personnes issues de 47 pays africains sont lauréats des établissements marocains d’enseignement supérieur public depuis 1986.
En ce qui concerne la coopération technique, quelque 5.000 cadres africains du secteur public ont bénéficié des programmes de renforcement des capacités déployés par l’AMCI et ses partenaires techniques dans des secteurs vitaux (Eau, électrification), a-t-il précisé, faisant observer qu’une centaine de projets de développement humain durable ont été appuyés dans des secteurs sociaux et que l’aide humanitaire internationale couvre une dizaine de pays en moyenne chaque année
Et d’ajouter qu’à travers l’AMCI, le Maroc ambitionne de créer et d’institutionnaliser un réseau national des acteurs engagés dans la coopération Sud Sud, visant à fédérer l’ensemble des acteurs étatiques et non-étatiques engagés en faveur de la coopération Sud-Sud. Ce réseau devrait permettre de partager les expériences, de faciliter l’échange d’information et de favoriser la mobilisation de financements et le développement d’actions et d’initiatives conjoints.
Pour sa part, Mamadou Ouattara, directeur générale L’Agence Malienne pour le Développement de l’Énergie Domestique et l’Électrification Rurale (AMADER), a mis en avant les projets d’électrification rurale au Mali bénéficiant de l’expertise de l’ONU ainsi que la valeur ajoutée de la coopération sud-sud et triangulaire, relevant que le Maroc, dans ce sens, a mis son savoir-faire au service des projets de l’AMADER.
Il a indiqué que la l’AMADER s’est inspirée de l’expérience du Maroc qui dispose d’un bilan satisfaisant en matière d’électrification rurale pour mieux raccorder les localités à travers le Mali, faisant état aussi de la montée en compétences des équipes engagées dans ce projet auquel l’ONU a contribué à travers les études de faisabilité et la sélection des opérateurs privées gestionnaires des installations.
Pour rappel, la 44ème réunion annuelle du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID) traite de « la transformation dans un monde en mouvement: un cheminement vers les Objectifs Durables de Développement ».
Cette réunion, de trois jours, constitue l’occasion de décrypter les quatre piliers essentiels du plan quinquennal de la BID à savoir « les partenariats public-privé », « la science, la technologie et l’innovation », « la chaîne de valeurs mondiale » et « la finance Islamique ».
HA/APA