Le président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba, appelle à «des patronats forts et indépendants, qui doivent faire valoir l’intérêt de l’entreprise» en Afrique.
Dans un bulletin du Gicam paru ce jeudi, M. Tawamba rappelle que le continent reste une zone de croissance et de développement mais le taux de croissance actuel de plusieurs États reste largement insuffisant pour résorber le chômage, véritable enjeu et défi d’aujourd’hui et de demain.
Malheureusement, note Célestin Tawamba, les pouvoirs africains ne mettent pas l’entreprise au cœur des politiques publiques en tant que moteur de développement, car «cela reste beaucoup plus des mots que la réalité».
«Notre principal enjeu reste d’avoir un patronat qui soit une force de proposition», déclare-t-il, se disant ainsi inquiet de la fragilité des patronats africains.
Pour le patron du Gicam, le Cameroun, et par voie de conséquence ses entreprises, pourrait mieux tirer profit de sa position stratégique au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) si le dialogue public-privé était plus efficient.
Localement, les créateurs de richesse dénoncent la «timide volonté» du gouvernement à travailler avec le secteur privé, les pouvoirs publics tendant à faire croire que le dialogue est une faveur accordée au patronat.
FCEB/cat/APA