La Caisse de stabilisation et de péréquation du Gabon (CAISTAB), chargée de l’achat et de la vente du cacao et café, a déploré jeudi, au terme de la grande campagne d’achat du cacao à Bitam, ville frontière du nord Gabon, les ventes parallèles de ce produit par des planteurs gabonais au Cameroun voisin.
« On aurait pu faire mieux que les 20 tonnes si certains planteurs n’allaient pas brader leurs produits au Cameroun. C’est l’une des difficultés que nous rencontrons. Aujourd’hui, les planteurs ne comprennent pas que le cacao soit subventionné par l’Etat et que l’argent avec lequel nous les payons nous vient du Trésor », regrette Nadine Benga de la CAISTAB.
De l’avis de Mme Benga, ces ventes parallèles prospèrent à cause des retards de décaissement des subventions allouées pour l’achat du cacao. Devant cette situation, les planteurs de cacao de la province du Woleu-Ntem (nord), notamment ceux de Bitam et de Minvoul préfèrent vendre leurs récoltes au Cameroun qui débourse de l’argent frais, soutient-t-elle.
En dépit de la volonté du gouvernement de relancer la filière café et cacao, la présente campagne n’a produit que 20 tonnes de fèves de cacao.
La production du café et du cacao avait atteint son niveau record au Gabon en 1975 avec 17 000 tonnes. Depuis cette date, elle stagne à 300 tonnes par an, selon les statistiques de la direction générale de l’économie.
PIM/ard/cat/APA