L’État camerounais a lancé un avis de sollicitation à manifestation d’intérêt pour la sélection d’un partenaire en vue de la mise en place d’une unité de production du bitume, rapporte un communiqué du ministère des Travaux publics (Mintp), parvenu lundi à APA.
Destinée à un usage local et sous régional, cette unité permettrait, selon le gouvernement, de réduire le coût des travaux routiers, de créer des emplois directs et indirects, de réduire les importations, d’améliorer le solde de la balance commerciale et de développer la chaîne de valeurs.
L’État entend ainsi, à travers cet appel public international, favoriser, encourager et encadrer les initiatives grâce à des facilitations, «voire des prises de participation ou dans un partage de risques de partenariat public/privé, à travers un cadre juridique adapté».
Cette idée a pris corps au cours d’un conseil de cabinet tenu le 23 mai dernier dans la capitale, Yaoundé. Lors de cette session de régulation de l’action gouvernementale, le Mintp avait expliqué que le renchérissement des coûts des infrastructures routières, dans le pays, était en grande partie dû à « l’évolution des prix des principaux intrants tels que le ciment, le fer, le bitume et les granulats ».
Selon les données de l’Institut national de la statistique (INS), les importations de cokes de bitume et autres résidus du pétrole ont augmenté de 304% entre 2017 et 2018, représentant des dépenses en hausse de 303,7% sur la balance de paiements.
FCEB/ard/cat/APA