L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) mise notamment sur le « potentiel révolutionnaire » des jeunes entrepreneurs africains dans le secteur agroalimentaire.
En prélude à l’organisation de la 33e session de la Conférence régionale pour l’Afrique (ARC33, sigle anglais) de la FAO, prévue du 18 au 20 avril à Rabat, au Maroc, la capitale ghanéenne, Accra, a abrité, mardi 14 mars 2024, le 3e dialogue des dirigeants africains de l’agro-industrie (AALD3, sigle anglais).
Cette rencontre, organisée par le Bureau régional pour l’Afrique de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a offert une tribune aux acteurs du secteur privé pour exposer leur point de vue, souligne une note parvenue ce jeudi à APA.
L’AALD3 a mis en avant la voix des jeunes entrepreneurs du secteur, dont Affiong Williams de ReelFruit au Nigeria, Sakina Usengimana d’Afri-Foods au Rwanda et présidente du Rwanda Youth in Agri-Business Forum (RYAF), ainsi que Dzifa Amegashie de CalBank. Ces entrepreneurs ont partagé leurs expériences et ont abordé les défis et opportunités rencontrés dans le secteur agroalimentaire africain, mettant l’accent sur la nécessité de soutenir les jeunes agripreneurs.
Abebe Haile-Gabriel, Sous-Directeur général de la FAO et Représentant régional pour l’Afrique, a souligné les tendances émergentes dans le secteur, telles que l’évolution démographique vers une population plus jeune, l’urbanisation rapide et l’intégration croissante des innovations technologiques. Il a exprimé son optimisme quant à l’avenir des systèmes agroalimentaires africains, déclarant que « l’avenir est entre les mains des jeunes agripreneurs ».
Emmanuel Tra Bi, Directeur Général de l’Industrie au ministère du Commerce et de l’Industrie de la République de Côte d’Ivoire, a ouvert l’événement en soulignant l’importance des partenariats entre le secteur public et privé dans la transformation des systèmes agroalimentaires. «L’industrie agroalimentaire est une source de richesse et d’emplois durables pour les économies africaines. Il est crucial pour les pays africains de travailler ensemble pour consolider les acquis dans ce secteur », a-t-il affirmé.
Tom Gambrah, fondateur de Premium Foods au Ghana, a également plaidé en faveur d’une croissance durable et inclusive, soulignant le rôle essentiel du secteur privé dans cette dynamique. « En partageant nos expériences et nos idées, nous pouvons façonner des politiques favorisant une croissance durable et l’inclusion dans le secteur agroalimentaire africain », a-t-il ajouté.
En préparation de l’ARC33, les participants à l’AALD3 ont élaboré une déclaration du secteur privé qui sera présentée lors de la conférence régionale. Ils soulignent ainsi l’importance du dialogue entre le secteur public et privé dans la promotion d’une croissance durable et inclusive dans le secteur agroalimentaire africain.
ARD/te/APA