Une Académie de l’intelligence économique pour l’Afrique (AIE-Afrique), initiée par de jeunes Ivoiriens, a été lancée samedi à Abidjan, en vue de fournir des informations fiables et stratégiques, à temps, aux États et aux entreprises.
Selon le président de AIE-Afrique, Sourou Zié Koné, cette institution internationale vise à faire en sorte que « l’Afrique et la Côte d’Ivoire qui ont pris du retard par rapport aux autres continents puissent amorcer leur décollage par rapport à l’intelligence économique ».
L’AIE-Afrique vient accompagner les entreprises et les Etats africains à « rattraper leur retard de façon plus efficace et plus affûtée », a-t-il ajouté, expliquant que l’intelligence économique est le recueil d’informations fiables destinée à une meilleure prise de décisions.
Pour réussir, l’académie s’est donnée pour mission de cultiver et promouvoir le savoir-faire en intelligence économique et stratégique, fondé sur des besoins concrets des États et des entreprises, en travaillant avec les principales organisations internationales.
L’institution s’est ensuite engagée à explorer les futurs possibles du monde contemporain, les enjeux majeurs de la grande transformation actuelle, à court, moyen et long terme, ainsi que les choix et les stratégies pouvant être adoptés face aux défis.
Les initiateurs de AIE-Afrique envisagent par ailleurs, d’instaurer un forum professionnel permanent, où pourront être exposés les points de vue sur les évolutions possibles des politiques publiques et stratégiques des États et des entreprises.
Dans l’optique d’appuyer ses missions, ils ont créé des programmes thématiques consacrées à l’intelligence économique et stratégique, dont l’un des plus grands programmes est le Forum économique international des Afriques (Afrique des peuples, Afrique des Nations…).
L’AIE-Afrique veut au travers du Forum économique international des Afriques, construire « l’Afrique des économies ». Ce forum se veut un haut lieu de rencontres et d’échanges annuels sur l’intelligence économique autour d’ateliers scientifiques.
Le second programme dénommé « Week-end des intelligences économiques » vise à mettre le point sur la pratique de l’intelligence économique et d’en faire un « outil privilégié et prioritaire » des États et des entreprises.
Le troisième programme, lui, est appelé « École de l’entrepreneuriat social et solidaire (EESS) » et à pour but d’inspirer les futures générations d’entrepreneurs. Et enfin, le programme « Save climate future » qui vise à accentuer la lutte contre le changement climatique.
Représentant le directeur général du Cepici, le Guichet unique de l’investissement en Côte d’Ivoire, M. Bieffo Akré, le directeur de la planification, des études et de la statistique, a salué cette initiative.
M. Akré a fait savoir que le Cepici pratique la démarche de l’intelligence économique, qui permet de capter des informations utiles, de les traiter et de développer des stratégies pour attirer les investisseurs privés en Côte d’Ivoire.
Il a souligné la nécessité de renforcer les approches et les offres de l’intelligence économique pour ne pas être à la traîne dans un contexte de « guerre économique », observées parfois entre les Etats et des lobbyings, tout en assurant la disponibilité du Cepici à « accompagner » l’AIE-Afrique.
Cela montre que l’information est un enjeu stratégique, pas seulement pour la sûreté des États, mais aussi pour la compétitivité des États et des entreprises, avec aujourd’hui l’évolution de la technologie qui est en plein essor.
Les enjeux de l’intelligence économique ont été élucidés lors d’un panel ayant regroupé des experts de ce domaine, à l’occasion du lancement de l’Académie de l’intelligence économique pour l’Afrique (AIE-Afrique).
AP/ls/APA