La Cour africaine de médiation et d’arbitrage (CAMAR) vient de voir le jour à Marrakech avec comme objectifs de traiter les litiges impliquant les Etats, les entreprises et les multinationales implantées au niveau du continent africain.
Lancée en marge du colloque sur la médiation et l’arbitrage organisé par le Comité fondateur avec le soutien de la Fondation Trophée de l’Africanité, aura pour but de régler les litiges pouvant surgir dans les domaines commerciaux, sportifs, culturels et sociaux.
Selon les fondateurs, « le but est de créer une véritable institution qui gérera la médiation et l’arbitrage, une structure indépendante qui soit adaptée à l’environnement socio-économique du continent africain. Elle aura également pour mission d’organiser le règlement des conflits au service des entreprises africaines, y compris les différends impliquant des sociétés étrangères implantées en Afrique», précise un communiqué des fondateurs.
Le Cour tombe à point pour accompagner le processus d’ouverture des économies africaines dans le cadre de la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africane (ZLECA) et du Marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA).
Des projets qui vont accroître considérablement les échanges et les investissements intra-africains, mais aussi des litges au niveau du continent. A ce titre, l’institution compte convaincre l’Union africaine à ce qu’«une clause compromissoire» soit instituée pour que toutes les affaires litigieuses du continent soient renvoyées automatiquement à la CAMAR.
Pour cela, l’institution doit, au préalable, faire ses preuves en matière de compétence et de neutralité.
HA/APA