La Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP) est devenue la seule, dans la chaîne des hydrocarbures, à supporter le poids de l’approvisionnement de tout le pays ainsi que celui des exportations dans la sous-région, selon sa directrice générale Véronique Moampea Mbio.
Interrogée par APA, elle a justifié cette nouvelle charge par l’incendie, survenu en fin mai 2019 et qui a ravagé l’essentiel des installations de la Société nationale de raffinage (Sonara), l’unique unité du pays en la matière située à Limbe, dans le Sud-Ouest du pays et à quelque 400 kilomètres de la capitale, Yaoundé. Ce sinistre, dont l’origine n’a pas été dévoilée par la commission d’enquête gouvernementale, a en effet installé la SCDP dans la posture d’acteur majeur en matière d’achat des produits raffinés à l’étranger, de stockage et de distribution.
«Sur le plan de la production, nos indicateurs des activités-métiers sont en forte hausse, portées par le transfert des produits et le gaz de pétrole liquéfié (GPL) qui progressent respectivement de 7% et de 10%», a déclaré Mme Moampea Mbio. Sur le plan financier également, a soutenu la patronne de la SCDP, le montant global des produits est en augmentation de 3% alors que, parallèlement, les charges totales sont en diminution de -0.45%, «toute chose qui permet d’augurer un résultat au-dessus des prévisions budgétaires».
Selon elle, ces performances sont remarquables compte tenu du contexte sécuritaire marqué par la crise sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que la guerre contre le groupe terroriste Boko Haram dans l’Extrême-Nord.
La SCDP, rappelle-t-on, est détenue à 51% par l’État camerounais, le reste de l’actionnariat revenant à des partenaires privés du secteur de la distribution.
FCEB/APA