La quantité de caoutchouc récoltée est passée du simple au double dans la localité de Mopodji dans le département d’Alépé ( 45 km au Sud-est d’Abidjan) grâce à une technique de «saignée améliorée», a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.
Selon une note d’information du mécanisme international dénommé Réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la dégradation des forêts ( REDD+, un projet de lutte contre la déforestation), M. N’Dri Brou, un saigneur de cette localité a révélé que grâce à une nouvelle technique ( saignée améliorée), la quantité de caoutchouc récoltée est passée du simple au double après sept mois de formation.
M. N’Dri a fait cette déclaration à la faveur d’une mission de l’Agence française de développement (AFD) et du Secrétariat exécutif permanent de la REDD+ qui a visité cinq sites de Mopodji où des producteurs ont bénéficié de formation sur la préservation de l’environnement.
Cette visite avait notamment pour objectif de présenter l’état d’avancement de la mise en œuvre des activités du projet REDD+ de la Mé ( Sud ivoirien).
« Sur le deuxième site, la mission a échangé avec un bénéficiaire de la mesure d’accompagnement portant sur le reboisement. M. Zougrana, à l’instar d’autres planteurs de Mopodji, a bénéficié de l’appui du projet pour s’engager dans le reboisement avec du +Gmelina+, une espèce d’arbre à croissance rapide», indique le texte soulignant qu’à Mopodji, c’est plus d’une trentaine d’hectares qui ont été reboisés par le projet.
Au terme de la mission, conclut la note, le colonel Ernest Kouamé Ahoulou, le Secrétaire exécutif de la REDD+, a exhorté le Comité de développement local de Mopodji à poursuivre la mise en œuvre du plan de développement et a invité les paysans à mieux s’approprier les techniques d’agriculture zéro déforestation dont l’agroforesterie et la diversification des systèmes de culture.
Le projet REDD+ de la Mé , officiellement lancé le 09 décembre 2016 pour une durée de trois ans est à sa dernière année de mise en œuvre. Financé à travers les ressources du contrat de désendettement et de développement (C2D), il a pour finalité de réduire les émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation tout en améliorant les conditions de vie des populations riveraines des forêts classées de Mabi et de Yaya.
La Côte d’Ivoire a perdu plus de 75% de ses forêts en 50 ans passant de 16 millions d’hectares en 1960 à 3,4 millions d’hectares en 2015. Le mécanisme international REDD+, né en 2005 est une approche d’atténuation des changements climatiques.
La Côte d’Ivoire a adhéré à ce mécanisme depuis 2011 en vue de contribuer aux efforts internationaux de lutte contre les changements climatiques pour restaurer son couvert forestier.
LB/ls/APA