La Guinée Equatoriale dont le succès a jusque-là reposé sur le pétrole est désormais lancée dans une politique de diversification de son économie à travers quatre secteurs identifiés.
L’annonce a été faite le lundi 17 juin dernier par le premier ministre de ce pays d’Afrique centrale, Francisco Pascual Obama Asue, interrogé par APA.
« Le président de la République avait convoqué une conférence économique pour dire que les ressources pétrolières ne vont pas servir pour couvrir les salaires. Il faut que les recettes ordinaires, les impôts etc couvrent les salaires des fonctionnaires, de l’Etat. Mais pour le pétrole, ça doit servir pour le développement du pays », a expliqué M. Obama Asue.
« On a conçu 15 grands programmes », a-t-il poursuivi, précisant que « le premier programme était la construction des infrastructures».
Face à la « baisse de la production du pétrole et du prix du pétrole », qui ne permettront pas d’atteindre les « objectifs de la Guinée Equatoriale 2020 », le gouvernement a «convoqué la troisième conférence économique », autour du thème, la diversification économique, a expliqué le premier ministre.
Cette conférence a identifié les secteurs de l’agriculture, de la pêche, du tourisme et de l’industrialisation pour la diversification de l’économie de la Guinée Equatoriale qui a accueilli du 11 au 14 juin 2019, la 54è Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD).
«On a vu que le pétrole va finir. Donc il faut profiter de ce que nous avons. Nous avons déjà les infrastructures. Donc il faut développer le tourisme. La Guinée Equatoriale est un pays qui a des potentialités énormes dans le secteur du tourisme », a relevé Francisco Pascual Obama Asue.
« L’Agriculture, tout est vert. Dans la partie insulaire, en six mois, vous avez de la banane plantain, vous avez des macabo (taro) en six mois. Un autre secteur, celui des petites et moyennes industries. On produit tout. Il faut essayer de faire la transformation sur place. Il y a aussi la pêche », a-t-il égrené.
A propos de la pêche, le premier ministre de la Guinée Equatoriale a fait observer que « nous avons 345 000 km2 de territoire maritime. C’est-à-dire que notre territoire maritime est plus vaste. Ca veut dire que nous avons une richesse énorme pour la pêche. C’est un autre secteur qu’il faudra développer ».
L’agriculture, la pêche, le tourisme, et les petites et moyennes industries sont des secteurs que le gouvernement équato-guinéen développera dans le cadre de son programme de développement qui court jusqu’en 2035.
Figurant entre les années 1980 et 1990 parmi les pays les plus pauvres du monde, la Guinée Equatoriale a subi une transformation radicale avec des infrastructures de classe mondiale après la découverte du pétrole en 1992. Sur le continent, ce pays d’environ 1,2 million d’habitants détient le Produit intérieur brut (PIB) le plus élevé par habitant.
LS/APA