La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) table sur un taux de croissance de 3,2% en 2019 au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), a-t-on appris vendredi au terme de la première session annuelle du Comité de politique monétaire (CPM).
Dans un communiqué dont APA a pu obtenir une copie, le CPM qui a passé en revue la situation économique et monétaire des six pays de la sous-région a noté des meilleures perspectives économiques pour l’année en cours.
Ainsi, les prévisions pour 2019 tablent sur un taux de croissance de 3,2% contre l,’7 % en 2018, une stabilisation des pressions inflationnistes avec un taux d’inflation à 2,1%, comme en 2018, un excédent du solde budgétaire base engagements, dons compris de 0,9 % du Produit intérieur brut (PIB), contre un déficit de 0,7 o% du PIB en 2018.
Selon la Banque centrale, l’on prévoit une aggravation du solde du compte courant extérieur passant de 1,6 % du PIB en 2018 à 5,0 % en 2019 et une expansion de la masse monétaire de 3,8 % pour un taux de couverture extérieure de la monnaie qui se situerait autour de 65,7% en 2019.
Tenant compte de ces perspectives macroéconomiques, après analyse du fonctionnement du marché monétaire, le CPM a décidé de maintenir inchangé : le taux d’Intérêt des Appels d’Offres à 3,50 %, le taux de la facilité de prêt marginal à 6,00 % , le taux de la facilité de dépôts à 0,00 % , le taux de pénalité aux banques à 8,30 %, les coefficients des réserves obligatoires à 7,00 % et 4,50 % sur les dépôts à vue et à terme respectivement.
Enfin, le CPM a pris acte de l’entrée en production officielle de la Centrale des bilans de la CEMAC, « qui participera de l’amélioration de la disponibilité et de la qualité de l’information financière sur les entreprises non financières, gage d’un meilleur accès aux financements bancaires ».
En 2018, rappelle le CPM, l’activité économique des pays membres a été marquée par la hausse du prix du baril de pétrole brut, l’augmentation de sa production dans certains pays, et le dynamisme du secteur non pétrolier, conjugués avec la poursuite des réformes macroéconomiques et structurelles par les Etats de la sous-région.
Une ligne de conduite qui, en plus de continuer cette année, va se consolider, permettant un léger mieux aux économies de la sous-région.
MBOG/cd/APA