La Banque mondiale a approuvé un prêt de 350 millions de dollars pour appuyer le lancement du programme Économie bleue au Maroc, a annoncé mardi l’institution.
« Ce prêt entend stimuler la création d’emplois et la croissance économique, tout en améliorant la durabilité et la résilience des ressources naturelles, ainsi que la sécurité alimentaire, un enjeu dont l’importance s’est encore accentuée avec les répercussions de la guerre en Ukraine « , précise la Banque mondiale dans un communiqué.
S’inscrivant dans la continuité des précédentes activités de la Banque mondiale dans le développement côtier au Maroc, ce prêt-programme pour les résultats en faveur de l’économie bleue a pour objectifs de » développer des cadres institutionnels, améliorer la gestion intégrée des ressources naturelles et renforcer certains secteurs pour une économie bleue résiliente au changement climatique dans des zones ciblées « .
Le projet comprend deux volets interdépendants destinés à étayer le programme gouvernemental. Le premier, qui s’articule autour d’une commission interministérielle et de mécanismes de coordination régionale, soutient l’établissement de cadres institutionnels visant à renforcer la coordination verticale et horizontale. Il s’attachera également à instaurer un nouveau modèle de fonctionnement collaboratif au sein des secteurs et des régions, à optimiser la planification budgétaire et à œuvrer à des objectifs communs.
Le second volet porte sur l’investissement dans des domaines clés de l’économie bleue, notamment le tourisme durable et le sous-secteur de l’aquaculture ; la formation professionnelle dédiée à la gestion de l’économie bleue ; la protection et la gestion des services écosystémiques ; et l’amélioration de la résilience climatique dans des zones ciblées. La création d’emplois et la croissance économique qui en découleront devraient stimuler la reprise après la pandémie de COVID-19. Pour contribuer à la sécurité alimentaire, le programme soutiendra la création d’exploitations aquacoles et la préservation des ressources marines dans des aires protégées. Il s’emploiera par ailleurs à promouvoir l’égalité entre les sexes et l’inclusion des jeunes à travers des structures d’accompagnement (incubateurs d’entreprises) et un appui technique.
« Le programme Économie bleue sert de plateforme commune à des régions et des filières diverses pour l’élaboration et la mise en œuvre de solutions intégrées dédiées à une administration efficace des ressources marines et côtières. Le programme soutient ainsi une société équitable et durable », souligne Marcelo Hector Acerbi, spécialiste senior de l’environnement, cité dans le communiqué.
Selon la Banque mondiale, des relevés marins seront effectués pour estimer, sur une base scientifique, la santé des réserves halieutiques et déterminer les mesures à suivre pour les gérer. La qualité des plages, atout majeur pour le tourisme côtier, fera l’objet d’une surveillance environnementale, tandis que l’exploitation d’images satellites des zones littorales permettra de mesurer l’érosion et d’étayer les décisions relatives au développement des zones côtières.
Enfin, la création de 14 nouvelles exploitations aquacoles, mêlant notamment élevage de crustacés et culture d’algues, peut stimuler la production, attirer de futurs investissements et générer de nouveaux emplois pour les femmes et les jeunes, ce qui favoriserait l’ouverture de ce sous-secteur à tous.
HA/APA