Shenzhen Kaizhong Precision Technology, un géant chinois de la fabrication de pièces détachées automobiles, a annoncé son intention de créer une filiale au Maroc, confirmant ainsi la montée en puissance du Royaume comme hub industriel et logistique au carrefour des marchés africains et européens.
Dans un communiqué publié ce samedi, Kaizhong, entreprise spécialisée dans la fabrication de pièces détachées automobiles, a dévoilé un plan d’investissement ambitieux de 55 millions de dirhams, soit environ 5,5 millions de dollars américains, pour la création de cette nouvelle entité. Le projet sera financé par tranches, en fonction des autorisations nécessaires des autorités réglementaires marocaines et chinoises, ainsi que des besoins opérationnels de l’entreprise.
La première phase du projet inclura l’acquisition d’un terrain, la construction des infrastructures, ainsi que l’équipement des installations avec des technologies de pointe. Selon les responsables de Kaizhong, cette filiale marocaine vise principalement à répondre à la demande croissante de ses clients sur les marchés européens et africains, où l’industrie automobile est en pleine mutation, notamment avec l’essor des véhicules électriques.
La décision d’investir au Maroc s’inscrit dans une stratégie globale des entreprises chinoises cherchant à diversifier leurs bases de production et à réduire leur dépendance vis-à-vis des chaînes d’approvisionnement asiatiques. Le Royaume offre une position géographique stratégique, des infrastructures modernes comme le port de Tanger Med, et un cadre fiscal attractif, ce qui en fait un choix naturel pour les investisseurs étrangers.
Au cours des dernières années, le Maroc s’est imposé comme un acteur clé dans l’industrie automobile mondiale, attirant des géants tels que Renault, Stellantis ou BYD. Ce dynamisme repose sur une politique gouvernementale proactive visant à développer des zones industrielles spécialisées et à offrir des incitations fiscales pour les entreprises désireuses de s’implanter.
L’arrivée de Kaizhong marque une nouvelle étape dans ce développement, consolidant la position du pays en tant que plateforme industrielle pour l’Afrique et l’Europe. « Le Maroc est un pont idéal entre deux continents », soulignent les experts du secteur, qui mettent également en avant la main-d’œuvre qualifiée et le climat des affaires stable du Royaume.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de relations économiques en pleine expansion entre le Maroc et la Chine. Depuis la signature en 2017 d’un mémorandum d’entente relatif à l’initiative chinoise « Belt and Road« , les investissements chinois dans le Royaume se multiplient, que ce soit dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures ou de l’industrie.
Pour Kaizhong, cette implantation représente une opportunité de renforcer sa compétitivité sur des marchés où la demande en pièces automobiles de qualité ne cesse de croître. À plus long terme, l’entreprise pourrait également explorer d’autres segments prometteurs, comme les composants pour véhicules électriques, en pleine explosion à l’échelle mondiale.
L’arrivée de Kaizhong au Maroc ne se limite pas à une simple expansion géographique. Elle reflète une transformation plus profonde des chaînes de valeur mondiales et témoigne de la capacité du Maroc à attirer des investissements à haute valeur ajoutée. Avec des ambitions clairement affichées, ce projet pourrait devenir un nouveau modèle de collaboration sino-marocaine dans l’industrie automobile et au-delà.
MK/te/Sf/APA