Bruno Le Maire, le ministre français de l’Economie et des Finances a magnifié, vendredi à Dakar, les avancées économiques du Sénégal sous le magistère de Macky Sall en soulignant notamment que les succès de ce pays «feraient pâlir d’envie » de nombreux argentiers d’Europe et d’Afrique.
« Quand je vois les réalisations sénégalaises depuis plusieurs années, je suis scotché par la qualité et l’ambition économique qui est la vôtre. Vos succès feraient pâlir d’envie beaucoup de ministres de l’Economie et des Finances en Europe comme en Afrique », a déclaré Bruno Le Maire.
Le ministre français de l’Economie et des Finances procédait, avec son homologue sénégalais Amadou Bâ, au lancement officiel de « Choose Africa » (choisir l’Afrique en anglais), une initiative française qui ambitionne d’accompagner 10 000 entreprises africaines d’ici 2022 à travers un financement de 1639 milliards F CFA, soit 2,5 milliards d’euros.
Dans son discours, M. Le Maire a indiqué qu’« il est important de lancer ce programme à Dakar parce que le Sénégal est le visage de l’Afrique qui réussit, le visage de l’esprit d’entreprise qui donne des résultats stupéfiants. Le Sénégal a défini une stratégie économique de développement qui a donné des résultats permettant d’avoir un taux de croissance de plus de 6 % depuis plusieurs années et d’avoir des perspectives solides ».
Pour sa part, Amadou Bâ, le ministre sénégalais de l’Economie et des Finances a fait savoir que « le Sénégal figure dans le top 5 des économies africaines les plus dynamiques. Il est sur une bonne trajectoire depuis le démarrage en 2014 de la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE) initié par le président Macky Sall pour atteindre une émergence économique à visage humain à l’horizon d’une génération ».
En outre, a relevé M. Bâ, « l’accès au financement constitue l’une des principales difficultés rencontrées par les Petites et moyennes entreprises (PME). En Afrique, seule une PME sur cinq accède au crédit bancaire et une start-up sur dix en bénéficie. L’insuffisance des moyens financiers augmente les défaillances notées dans la maîtrise de la chaîne d’approvisionnement et de commercialisation ».
A en croire le ministre sénégalais de l’Economie et des Finances, « l’absence d’appui financier limite la marge de manœuvre des PME pour saisir les opportunités offertes par la montée en puissance de la classe moyenne sur le marché national ».
C’est la raison pour laquelle, il estime que l’initiative « Choose Africa » est, à côté des efforts des Organisations sous-régionales de l’Union Africaine (UA) à travers son agenda 2063, de la Banque africaine de développement (Bad), « une réelle opportunité de financement et d’encadrement des micros et moyennes entreprises ».
In fine, Amadou Bâ a préconisé d’«huiler davantage les rouages de nos économies pour hâter leur transformation structurelle ». En effet, d’après lui, « il est clair que sans un accroissement durable de la productivité du travail, les efforts d’accumulation de capital physique et la capture du dividende démographique ne permettront pas aux pays africains d’intégrer le cercle enviable des pays émergents voire développés. A cet égard, le potentiel d’innovation et de croissance des PME et des start-up, lesquelles constituent l’essentiel du tissu économique en Afrique, doit être mieux exploité ».
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