Les conducteurs de taxis et de minibus protestent contre le maintien du coût du transport, malgré la hausse du prix du carburant.
Difficile de trouver un moyen de transport en commun aujourd’hui à Conakry. Et pour cause, les conducteurs de taxis de la capitale guinéenne, ont entamé ce lundi une grève de 24 heures pour protester contre le maintien des tarifs de transport, malgré une hausse de 22% des prix du carburant.
« Les conducteurs de taxis et de minibus ont appelé à cette grève de 24 heures afin de faire plier le gouvernement et le syndicat des transports sur leurs mesures de maintien du transport à son prix initial, malgré l’augmentation du prix du carburant de 2000 francs guinéens », a indiqué Moussa Camara, un conducteur de taxi interrogé par « aconakry.com ».
Le 3 août, le gouvernement avait procédé à un réajustement du prix du carburant passant de 9000 francs guinéens (0,92 dollar US) le litre à la pompe à 11 000 (1,2 dollars US). Dans la foulée, un accord avait été scellé entre le gouvernement et le syndicat des transports pour le maintien des tarifs.
Ainsi, à la faveur de la suppression des barrages non conventionnels et de la suspension des tracasseries policières sur la route, les syndicats de transporteurs avaient convenu du maintien des tarifs.
Cette mesure est en vigueur dans les gares routières que les conducteurs de taxis ont toutefois déserté depuis lors pour les artères principales de la ville avec des tarifs revus à la hausse. Le tarif pour un tronçon est alors passé de 1500 francs (0,15 dollar US) à 2000 francs guinéens (0,20 dollar US) par passager.
Les injonctions des syndicats de transports n’ont donc été d’aucun effet sur les conducteurs de taxis qui exigent l’augmentation des tarifs.
« Les routes sont mauvaises, les policiers nous fatiguent, nous perdons aussi trop de carburant dans les embouteillages. Comment alors nous demander de ne pas augmenter le transport alors que tout a augmenté sur le marché », a argué le conducteur Moussa Camara, assurant qu’un plan d’action est en cours pour contraindre les autorités à revoir la mesure.
ARD/te/APA