Le Regroupement des producteurs et exportateurs de la pêche artisanale et côtière en Mauritanie est en grève ce lundi pour protester contre les tracasseries dont font l’objet ses membres.
Les activités de pêche dans les côtes allant de N’diago à Nouamghar sont à l’arrêt tout, a précisé dans un communiqué ledit regroupement composé de plusieurs fédérations.
Les grévistes se sont également rassemblés devant le Marché de poissons de Nouakchott et ont garé des dizaines de véhicules de transport de poissons en signe d’arrêt de travail.
Selon le communiqué, les acteurs de la pêche artisanale soufrent de la rareté de la main d’œuvre spécialisée et de l’impact négatif du prix des permis de pêche qui est passé de 10.000 à 55.000 ouguiyas MRO (de 27 à 149 dollars US).
Le Regroupement des producteurs et exportateurs de la pêche artisanale et côtière a aussi réclamé la disponibilité de pièces d’identité pour le pêcheur et des facilités dans le traitement avec les détenteurs de copies conformes à l’original.
Il a menacé de poursuivre la grève en cas de négligence de ses doléances, signalant tout de même que des négociations se déroulent actuellement avec le ministère de la Pêche.
La pêche artisanale en Mauritanie implique plus de 6.600 pirogues et offre environ 46.600 emplois directs représentant plus que 85% des effectifs du secteur de la pêche dans sa globalité.
Elle offre, en plus de cela, plus que 250.000 emplois indirects dans les métiers en amont et en aval de la filière du poisson et donne lieu à une production embarquée d’environ 300.000 tonnes par an, soit 37,5% de la production totale du pays en poissons.
Ses produits représentent en outre une grande partie de l’alimentation des Mauritaniens, surtout dans la capitale Nouakchott.
MOO/te/APA