Le Centre africain pour la transformation économique (Acet, sigle en anglais) a réalisé une enquête dans ces deux pays pour énoncer des pistes de solutions aux obstacles qui se dressent sur le chemin des femmes en quête d’emploi.
Avec 60 % d’individus âgés de 25 ans au plus, l’Afrique subsaharienne a la population la plus jeune au monde. Mais cette frange ne participe pas suffisamment au dividende démographique.
Pour inverser la tendance, le Centre africain pour la transformation économique (Acet, sigle en anglais) a plongé à la recherche de réponses au désœuvrement des femmes. Au Sénégal et au Ghana, un échantillon de 90 femmes a été sélectionné avec comme critères : âge compris entre 15 et 35 ans, différences de milieux (urbain et rural) et de niveaux d’études.
L’enquête, ayant porté sur trois secteurs, le business, l’agriculture et l’hôtellerie, a visé trois objectifs majeurs. Il s’agit de l’identification des « facteurs qui ralentissent l’éducation des jeunes femmes », de la connaissance des « barrières de genre » dans les entreprises et de la proposition de « mesures » pertinentes qui pourraient aider les gouvernants à mieux prendre en charge les besoins spécifiques des filles en termes d’éducation. Celle-ci étant la clef de voûte de l’insertion professionnelle.
Les résultats de l’étude, financée par l’Initiative de société ouverte pour Afrique de l’Ouest (Osiwa, sigle en anglais), ont récemment été partagés lors d’un webinaire. A l’entame de sa communication, George Boateng, chargé de projet à l’Acet, a souligné qu’en Afrique « de nombreuses initiatives œuvrant pour l’égalité des genres existent mais les inégalités basées sur le genre subsistent dans l’éducation et l’emploi ».
A en croire M. Boateng, « 40 % des personnes interviewées pour l’enquête ont dû quitter, à un moment ou à un autre, l’école en raison de difficultés financières » et « certaines femmes n’ont pu concilier les études et les tâches ménagères » qui les éloignent très tôt des circuits scolaires.
Dans le but d’éviter l’abandon scolaire pour ces raisons, George Boateng a notamment plaidé en faveur de « la création d’écoles spécialisées pour les filles en difficulté ». Le Centre africain pour la transformation économique (Acet) a estimé que, dans la plupart des pays subsahariens, des actions adéquates n’ont pas été prises pour garantir aux jeunes, surtout les filles, des formations adaptées au marché de l’emploi.
L’Acet travaille à « influencer de bonnes pratiques régionales » en amenant les décideurs à mettre en place des politiques d’amélioration de « la situation des jeunes, particulièrement les filles » victimes souvent des pesanteurs sociales.
ID/APA