Le gouvernement gabonais a de nouveau décidé de prolonger de 15 jours l’interdiction de la pêche et la commercialisation de la carpe après la découverte de ces poissons morts dans les lacs et l’Ogooué, deuxième fleuve le plus long d’Afrique centrale après celui du Congo, annonce un communiqué officiel dont APA a obtenu copie.
Selon le communiqué, cette prolongation fait suite à la découverte de nouveaux foyers où le même phénomène a été constaté notamment dans les lacs Nkangue, Onangue,Wamve et Azougue. Aussi, les équipes scientifiques mobilisées ont souhaité approfondir leurs travaux pour écarter avec exactitude tout risque pour la population, explique la note.
Le 22 juillet dernier, le gouvernement avait décidé de suspendre la pêche et la commercialisation de la carpe suite à leur mort pour une période de 15 jours. Durant ce délai, des efforts ont été consacrés à la compréhension du phénomène.
D’une part, les résultats des analyses diligentées par l’Agence Gabonaise de la Sécurité Alimentaire (AGASA) ont permis d’écarter l’hypothèse d’une contamination d’origine chimique liée aux pesticides, engrais ou métaux lourds.
D’autre part, les analyses effectuées par le Centre international des recherches médicales de Franceville (CIRMF) ont révélé la présence anormalement élevée dans l’eau et dans les carpes trouvées mortes d’une bactérie de type Aeromonas veronii présente naturellement dans l’environnement.
« Nous continuons de recommander à la population d’éviter de manipuler le poisson trouvé mort et de porter à ébullition l’eau provenant de ces zones pour tout type d’utilisation. La cellule de veille poursuivra la sensibilisation des pécheurs et des consommateurs et apportera un soutien tout aussi actif qu’auparavant aux équipes scientifiques déployées sur le terrain », conclut le communiqué.
PIM/ard/cat/APA