Le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre ivoirien, chargé de la Promotion de l’investissement privé, Emmanuel Essis Esmel, a rassuré jeudi les investisseurs européens sur le climat des affaires en Côte d’Ivoire, lors du Forum des affaires 2019 de l’Union européenne (UE) en Côte d’Ivoire.
M. Essis échangeait notamment avec des investisseurs et organismes européens en Côte d’Ivoire lors d’un panel autour du thème : « Réaliser le potentiel d’investissements et d’échanges commerciaux entre l’Union européenne et la Côte d’Ivoire ».
Les investisseurs européens, eux, recherchent des marchés structurés et comprenant moins de risques en vue d’injecter des capitaux de façon durable. Sur cette démarche, M. Essis Esmel leur a demandé de prendre un « minimum de risques » car aucun marché au monde ne compte zéro risque.
Cette démarche explique particulièrement la baisse des investissements européens dans le pays, alors que les Chinois, eux, entreprennent davantage d’investissements en Côte d’Ivoire, ravissant des secteurs importants aux Occidentaux, partenaires historiques de la Côte d’Ivoire.
A l’approche de l’élection présidentielle de 2020, les opérateurs économiques observent l’évolution du climat socio-politique. A ce sujet, le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre ivoirien, chargé de la Promotion de l’investissement privé, a déclaré : « 2020, n’est pas une fin pour ce pays ».
Les investisseurs européens, dira-t-il, sans ambages devront revoir leurs calendriers pour s’adapter à la vision de l’émergence prônée par l’Etat ivoirien, déclinée à travers le Programme national de développement (PND 2016-2020) d’un portefeuille de 30.000 milliards de Fcfa.
« Quand le président a été élu, ça été sur la base d’un programme de gouvernement, donc il est attendu par la population » sur des enjeux sociaux et économiques, a-t-il souligné. Par conséquent, les investisseurs devraient s’inscrire dans cette dynamique.
La Côte d’Ivoire, sortie d’une crise post-électorale en 2011, s’affiche aujourd’hui dans le Top 10 des pays les plus réformateurs au monde, selon le rapport Doing Business de la Banque mondiale. Et ce, après un grave conflit qu’a connu le pays, a-t-il fait observer.
M. Jean-Louis Menudier, président de l’Union des grandes entreprises de Côte d’Ivoire (Ugeci), a soulevé le problème qui porte préjudice aux entrepreneurs locaux, surtout les industriels avec l’entrée, parfois, aux frontières de produits contrefaits.
Pour lui, les investisseurs européens peuvent se précipiter pour remplir les opportunités d’affaires en Côte d’Ivoire. Cependant, le gouvernement ivoirien devrait faire appliquer les textes sur la fraude et contrôler les frontières car « moins de 10% » des produits sur le marché est authentique.
« Le gouvernement n’a pas de problème de transparence », a soutenu M. Essis Esmel, qui a invité les Européens à venir investir en Côte d’Ivoire, qui est une terre d’opportunité. Le pays est d’ailleurs le premier partenaire commercial de l’Union européenne.
AP/ls/APA