Des acteurs évoluant dans la pêche artisanale guinéenne, composés majoritairement de femmes, ont manifesté lundi à Conakry, devant le ministère des Pêches, de l’Aquaculture et de l’Economie pour protester contre le repos biologique décrété par le gouvernement.
Selon M’Hawa Bangoura, vendeuse de poissons, ce repos biologique levé il y à peine deux mois fait souffrir les vendeuses. « Cette décision ne nous arrange pas. On sort de ce repos il n’y a même pas deux mois. Donc, le gouvernement veut nous faire souffrir », confie Mme Bangoura, le ton sec.
Il faut rappeler que dans un communiqué rendu public fin juin 2019, le ministère des Pêches, de l’Aquaculture et de l’Economie a décidé de fermer du 1er juillet au 31 août 2019 à minuit, toutes les activités de pêche industrielle et de pêche artisanale avancée chalutière, de la zone maritime sous juridiction de la République de Guinée qui s’étend jusqu’à la limite de 60 milles marins, calculée à partir de la ligne de base.
Il justifie cette décision par la reconstitution des ressources halieutiques afin d’en assurer l’exploitation durable. « Pendant cette période, la surveillance sera renforcée avec la synergie de toutes les structures de contrôle et de surveillance de l’Etat qui vont mutualiser leurs moyens et équipements », souligne le communiqué.
Pour M’Hawa Bangoura, le gouvernement devrait penser aux familles qui vivent de cette activité qui permet de « de nourrir nos enfants ». « Donc, nous demandons à l’Etat à revenir sur sa décision », a-t-elle lancé.
SD/te/APA