Les partis d’opposition sud-africains, par la voix du Economic Freedom Front (EFF), ont exprimé mardi leur désapprobation quant à la décision du gouvernement d’emprunter 4,3 milliards de dollars au Fonds monétaire international pour aider le pays à résister aux effets de la pandémie de coronavirus.
Selon le FMI, Pretoria devait rembourser le prêt en cinq ans à un taux d’intérêt d’un peu plus de 1%.
Le porte-parole du parti EFF, Vuyani Pambo, a exprimé la crainte que les fonds soient assortis de conditions strictes qui compromettraient en fin de compte la souveraineté du pays.
Un autre parti d’opposition, le Congrès du peuple (COPE), a également réagi négativement à l’annonce du prêt lundi.
Le porte-parole du COPE, Dennis Bloem, a déclaré qu’en raison de la corruption rampante dans le pays, il n’y avait aucune garantie que les fonds empruntés seraient utilisés aux fins prévues.
C’est la première fois que l’Afrique du Sud se tourne vers l’institution de Breton Woods pour ce type de transaction, et les partis d’opposition ont blâmé le président Cyril Ramaphosa et le ministre des Finances Tito Mboweni pour cette tournure des événements.
L’Afrique du Sud fait partie des 70 pays qui ont accepté des prêts financiers du FMI afin de les aider à protéger leur économie des effets négatifs de la pandémie de Covid-19.
Le virus a tué plus de 7.000 personnes sur 452.529 cas depuis mars, a déclaré mardi le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.
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