Les Assemblées annuelles 2020 de la Banque africaine de développement (BAD) se tiendront les 26 et 27 août 2020 et en mode virtuel, pour la première fois dans l’histoire de l’institution, en raison de la pandémie liée à la Covid-19.
Ces Assemblées annuelles 2020 de la BAD se dérouleront autour du thème : mieux reconstruire l’Afrique après la pandémie de la Covid-19. Elles seront marquées, le 27 août 2020, par l’élection d’un nouveau président de la Banque.
Les gouverneurs voteront pour l’élection du huitième président de la Banque. M. Akinwumi Adesina, premier citoyen nigérian à occuper ces fonctions, et élu le 28 mai 2015 à Abidjan pour une durée de cinq ans par le Conseil des gouverneurs de la Banque, rempile à cette élection.
En tenant ces Assemblées annuelles en mode virtuel, la BAD veut s’inscrire dans le respect des consignes de distanciation physique liées à la pandémie de la Covid-19. Le dialogue des gouverneurs et l’élection d’un président seront les priorités de l’ordre du jour de ces Assemblées.
L’année 2020, marque la 55ème session annuelle du Conseil des gouverneurs de la Banque et la 46ème session annuelle du Fonds africain de développement – le Guichet concessionnel de la Banque –, ainsi que l’élection du président de la Banque.
Le président en exercice, Akinwumi Adesina, est le seul candidat en lice pour un nouveau mandat quinquennal. Après que l’Afrique a été touchée par la Covid-19 début du mois de mars, il a engagé l’institution à atténuer l’impact de la maladie qui a fait plus d’un million de cas confirmés sur le continent.
La pandémie qui a durement frappé les économies de la région après la chute des prix des produits de base et les mesures de confinement imposées par les gouvernements a entraîné la fermeture des frontières de nombreux pays du continent.
Depuis plusieurs mois maintenant, la Banque apporte un soutien aux pays membres de la région afin de protéger leurs économies, leurs systèmes de santé et les moyens de subsistance de leurs populations contre les répercussions induites par la Covid-19 sur la santé publique et l’économie.
En avril dernier, la BAD a mis en place un mécanisme de réponse rapide à la Covid-19, doté d’un montant maximal de 10 milliards de dollars, visant à apporter un soutien flexible aux opérations souveraines et non souveraines en Afrique.
Le 20 août 2020, un montant de 2,29 milliards de dollars de fonds de ce mécanisme avait été approuvé pour les pays membres de la Banque. En outre, quelque 1,186 milliard de dollars supplémentaires a été décaissé en faveur des pays membres du Fonds africain de développement, avec des approbations en cours.
En mars dernier, la Banque africaine de développement a également mobilisé un montant record de trois milliards de dollars lors de l’introduction de son emprunt obligataire social « Combattre la Covid-19 » à la Bourse de Londres.
Malgré cette période difficile de confinement dû à la Covid-19, la BAD est parvenue à franchir quelques étapes clés majeures, et les agences de notation internationales Fitch et Standard & Poor’s ont confirmé la note AAA de l’institution assortie d’une perspective stable.
Lors de ces Assemblées annuelles 2020, les gouverneurs devraient recevoir des informations sur l’évolution des diverses activités de la banque depuis l’édition 2019 tenue à Malabo, en Guinée équatoriale.
Ces informations porteront notamment sur la septième augmentation générale du capital de la Banque, que le Conseil des gouverneurs a approuvée le 31 octobre 2019 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, et qui a permis d’accroître d’un montant historique le capital de la Banque, passant de 115 milliards à 208 milliards de dollars.
En décembre 2019, les donateurs du Fonds africain de développement se sont engagés à verser 7,6 milliards de dollars dans le cadre de la quinzième de reconstitution du capital de la Banque, afin d’aider les pays les plus pauvres d’Afrique.
Les gouverneurs de la Banque, pour rappel, sont généralement des ministres des Finances et de l’Économie ou des gouverneurs de Banque centrale des 54 pays membres de la région Afrique et des 27 pays membres issus d’autres régions du monde.
AP/ls/APA