Cette révision devrait permettre, avec l’intégration d’une matière première de substitution dans la fabrication du ciment, une « baisse du prix du ciment entre 5% et 10% ».
Une communication relative à la révision de la norme sur le ciment en vue de l’intégration de la dolomite comme matière première de substitution au calcaire, entrant dans la fabrication du ciment, a été adoptée ce mercredi 18 janvier 2023, en Conseil des ministres.
La dolomite est un minéral cristallin se présentant sous la forme de marbre blanc, disponible en quantité abondante dans les pays de la sous-région ouest-africaine notamment au Ghana. Des recherches sont en cours pour trouver l’existence de gisements de dolomite en Côte d’Ivoire.
Des recherches, selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, ont d’ailleurs montré que le ciment à base de dolomite est aussi performant que les autres types de ciment utilisant le calcaire dans leur fabrication.
Le calcaire, utilisé dans la production du ciment en Côte d’Ivoire, est importé d’Europe et d’Asie. Le nouveau dispositif ivoirien tient également compte des spécifications et critères de conformité de façon à permettre aux industriels d’inscrire la dolomite dans leur production de ciment.
Cela devrait permettre, en outre, de « valoriser cette ressource naturelle locale, abondante et accessible » et de « faire baisser le prix du ciment », a dit M. Amadou Coulibaly, indiquant qu’ « on estime à une baisse de prix du ciment entre 5% et 10% » avec l’introduction de cette matière.
Déjà, un décret pris en Conseil des ministres en 2022, autorise la recherche de la matière première de la dolomite à travers le pays. Cette communication, en Conseil des ministres, donne le feu vert aux industriels en vue de l’utilisation de la dolomite selon les normes requises.
Le secteur du ciment en Côte d’Ivoire a connu une évolution spectaculaire ces dernières années avec une capacité nominale de production qui est passée de 2,4 millions de tonnes en 2011 à environ 12,5 millions de tonnes en 2019 puis 17 millions de tonnes en octobre 2022, soit une hausse de 608% de 2011-2022.
Cette capacité nominale de production portée par environ 13 unités industrielles opérationnelles était au regard de la dynamique du secteur, projetées à près de 20 millions de tonnes à fin 2022 avec l’entrée en production d’une nouvelle unité de production.
AP/APA