Les activités de SAF Cacao, une structure opérant dans le secteur du cacao en Côte d’Ivoire, notamment basée à San-Pedro, dans le Sud-ouest du pays, connaissent une relance après le rachat des actifs de l’entreprise par la Société agricole de café cacao (SACC).
Attribuée à la SACC à la suite d’une ordonnance judiciaire « depuis à peu près quatre mois », les activités de SAF Cacao sont « en train d’être reprises», a dit à APA le secrétaire d’Etat auprès du ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, chargé de la Promotion des PME, Félix Anoblé.
SAF Cacao avait fait l’objet d’une liquidation pour le remboursement de sa dette. Ses entrepôts ont été repris par la SACC, entreprise présidée par Nicolas Djibo, le maire de Bouaké (centre ivoirien), tandis que sa structure Choco Ivoire a été reprise par l’Etat de Côte d’Ivoire à travers le Conseil café-cacao.
Selon une source proche du Cabinet chargé de la liquidation, l’usine Choco Ivoire, a été cédée au Conseil café-cacao dans le cadre d’une « compensation » de la dette de l’organe de régulation de la filière qui envisage de donner un autre nom à cette unité de transformation.
« Si SAF Cacao reste fermée, c’est le cacao ivoirien qui va avoir de véritables problèmes et la ville de San-Pedro qui aura de sérieux problèmes dans son fonctionnement (puisqu’elle représentait) au moins 30% du cacao vendu localement », a affirmé M. Anoblé, également maire de cette cité balnéaire.
SAF Cacao accusait une créance d’environ 160 milliards de Fcfa. L’entreprise devait « environ 80 milliards de Fcfa à l’Etat de Côte d’Ivoire au niveau du DUS (Droit unique de sortie), etc », un manque à gagner que le gouvernement a récupéré à travers l’usine Choco Ivoire.
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de tonnes. La majeure partie des fèves est exportée à partir du port de San-Pedro, le second du pays et le premier port exportateur mondial de cacao.
AP/ls/APA