La filière coton anacarde de Côte d’Ivoire veut être un «modèle de réussite » dans la transformation locale des matières premières du pays, a annoncé le Directeur général du Conseil coton anacarde, Dr Adama Coulibaly lors de la 56è édition du Salon international de l’agriculture de Paris (SIA) qui a refermé ses portes samedi.
Depuis ces dernières années, les autorités de la Côte d’Ivoire dont l’essor économique repose sur l’agriculture sont engagées à trouver les moyens et mécanismes pour la transformation locale des matières premières du pays.
« La Côte d’Ivoire a démontré qu’elle sait produire en termes d’agriculture. Sur la question de la production nous n’avons plus rien à démontrer, mais sur la question de la transformation, beaucoup restent à faire et la filière coton anacarde veut être un modèle de réussite dans la transformation pour que nous puissions durablement stabiliser les recettes de la Côte d’Ivoire », a expliqué Dr Coulibaly.
Selon lui, cette étape de la transformation locale permettra la création de la valeur ajoutée, mais et surtout la création d’emplois pour le bien-être des ivoiriens. « Nous avons 9% de taux de transformation », a-t-il souligné, ajoutant que « l’objectif c’est d’arriver à 60% d’ici trois ans ».
«C’est un objectif qui est tout à fait à notre portée et d’ici 2022- 2023 nous pensons pouvoir présenter ce bilan à la Côte d’Ivoire », a promis le Directeur général du Conseil coton anacarde. La Côte d’Ivoire veut transformer 50% de sa production de la noix de cajou d’ici 2023.
«Nous avons des moyens qui ont été mis à notre disposition. Je veux parler de ce prêt que nous avons été autorisés à aller contracter auprès de la Banque mondiale à hauteur de 200 millions de dollars, ce qui représentent environ 107 milliards de FCFA », a-t-il poursuivi.
Ce prêt est alloué à la transformation de la noix de cajou. Des zones industrielles dédiées à la transformation de la noix de cajou seront construits à Bouaké (Centre-Nord), Bondoukou (Nord-Est), Séguéla (Centre-Est) et Korogho (Extrême nord).
Le Conseil coton-anacarde construit actuellement une « usine école » dans la capitale politique et administrative ivoirienne, Yamoussoukro, ce qui devrait hisser davantage la transformation.
La campagne de commercialisation du cajou pour l’année 2019 en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, a été officiellement lancée en février dernier par le Conseil du coton et de l’anacarde qui prévoit une production de 800 000 tonnes contre 761.000 tonnes l’année précédente.
Le prix bord champ plancher est fixé à 375 Fcfa/Kg de noix de cajou bien séchées, bien triées et exemptes de matières étrangères.
MC/ls/APA