La commande publique en Côte d’Ivoire représente environ 30% du budget de l’Etat pour l’exercice 2019, soit 2 138,6 milliards de FCFA, selon Cissé Abdoul Kader, le Payeur général du Trésor (PGT) à la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique.
M. Cissé a porté ces données à la connaissance des opérateurs économiques, lors d’un exposé, à l’occasion d’un petit déjeuner-débat organisé mardi par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de la France en Côte d’Ivoire, à Abidjan, indique une note transmise à APA, mercredi.
La commande publique apparait comme un levier de compétitivité et un moteur de développement. Pour les entreprises, elle constitue une opportunité d’affaires. M. Cissé a fait savoir comment l’Etat s’organise pour créer un environnement favorable à la participation de toutes les entreprises aux marchés publics.
Selon le Payeur général du Trésor (PGT), Cissé Abdoul Kader, « la maîtrise du délai de règlement est fondamentale dans le paiement de la commande publique. C’est pourquoi, le Trésor public s’attèle pour le respect de ce critère de performance ».
«Notre institution a adopté un système de classement par maturité des factures des fournisseurs dans les délais de 30, 60 et 90 jours à compter la date de prise en charge », a-t-il assuré, avant de rappeler que ces délais étaient de 246 jours en 2008 et 285 jours en 2009.
La commande publique est l’ensemble des contrats passés par une entité publique (Etat, collectivités, EPN) pour satisfaire ses besoins de biens et services. Cette notion englobe plusieurs formes de contrats tels les marchés publics, les délégations de services publics, les contrats de partenariat public/privé.
La réduction des délais de règlement des factures des entreprises fournisseurs de l’État et de ses démembrements dans le cadre de la commande publique demeure une préoccupation majeure du gouvernement ivoirien en vue de soutenir la compétitivité du secteur privé.
Il a fait observer que dans l’optique de conforter les résultats obtenus dans le cadre de la commande publique, des dispositions ont été prises par le gouvernement et le Trésor public, à travers des mesures idoines, pour encadrer le processus dans sa globalité.
Pour ce faire, le Trésor public a initié sous les auspices de son directeur général, Jacques Konan Assahoré la mise en place de « Baobab », un système de gestion de la relation client du Trésor public qui offre un outil interactif de traitement des préoccupations et de suivi des dossiers en ligne.
Son système de notification par e-mail et par SMS créé une véritable interactivité avec les usagers et les clients du Trésor public. Outre cela, le Trésor communique sur les opérations de paiements des fournisseurs et des prestataires de l’Etat via son Centre d’accueil et d’information.
En vue de renforcer la participation des entreprises locales à la commande publique, l’Etat ivoirien a pris un décret modifiant le code des marchés publics et qui fait obligation à chaque autorité contractante de réserver 20% de la valeur prévisionnelle de la commande publique aux PME.
A cela s’ajoutent deux dispositifs d’accompagnement pour le financement des entreprises locales à savoir le cadre permanent de concertation entre l’administration et les banques sur le financement de la commande publique et le dispositif de soutien de la BCEAO au financement des PME/PMI.
Le thème de ce petit déjeuner-débat était, «la commande publique en Côte d’Ivoire : dispositifs mis en place pour une meilleure compétitivité des entreprises ivoiriennes ». Hervé Chaudron et Jean-Louis Giacometti, respectivement vice-président et directeur général de la CCI de la France en Côte d’Ivoire ont pris part à ce moment.
Les opérateurs économiques ont été instruits sur trois grands axes notamment les contraintes liées à la participation des entreprises à la commande publique, l’amélioration du système de paiement de la commande publique et les dispositifs généraux d’accompagnement de l’ensemble des entreprises.
AP/ls/APA