Le projet de budget de l’Etat congolais pour l’exercice 2020 a été adopté lundi par le gouvernement à hauteur de 2175,4 milliards FCFA contre 2226,2 milliards FCFA pour l’année en cours, soit une baisse de 50,8 milliards, rapporte un communiqué officiel publié ce mardi.
« Le projet de loi de finances pour l’année 2020 est établi en recettes à 2175 milliards 400 millions de francs CFA et en dépenses à 1679 milliards 400 millions de francs CFA, dégageant un solde budgétaire positif de 496 milliards de francs CFA », indique le texte qui rend compte de la réunion gouvernementale.
« Ce budget met un accent particulier sur les dépenses sociales », souligne le communiqué, précisant que « les ressources et charges de trésorerie inscrites dans le projet de loi sont fixées respectivement à 114 milliards de francs CFA et à 1045 milliards de francs CFA, dégageant ainsi un besoin de financement de 931 milliards de francs CFA ».
Avant sa transmission au parlement pour examen et adoption, ce projet de loi des finances a été examiné dans un contexte marqué par la conclusion, le 11 juillet dernier, d’un programme appuyé par la facilité élargie de crédit entre le gouvernement congolais et le Fonds monétaire international (FMI).
Ce programme s’appuie sur l’amélioration de la performance du secteur non pétrolier et sur la sortie de l’économie de la récession, confortée par quelques indicateurs pertinents. L’objectif essentiel est de revenir à une situation stable pour une relance économique pérenne.
Le texte de compte-rendu souligne également que la situation macroéconomique permet de projeter un taux de croissance du PIB réel du Congo de 2,8% en 2020 contre 4,0% en 2019.
Par ailleurs, souligne le document, cette baisse s’explique par un tassement du PIB du secteur pétrolier qui passe de 11,6% en 2019 à 3,5% en 2020 pendant que celui du secteur non pétrolier connaîtra une croissance positive pour la deuxième année consécutive à 0,8% en 2019 et 2,5% en 2020.
Les hypothèses retenues dans le cadrage macroéconomique se fondent sur une politique budgétaire prudente. Le solde primaire hors pétrole, principal indicateur du programme, passerait de -24,8% en 2019 à -21,6% du PIB non pétrolier en 2020.
Au cours de la réunion du gouvernement, le ministre des Finances et du Budget, Calixte Nganongo, a indiqué que la préparation du budget de l’Etat exercice 2020 s’est dérouléé dans un contexte international marqué par des incertitudes.
Bien que restant positive selon lui, la croissance économique mondiale devrait ralentir en passant de 3,2% en 2019 à 2,9% en 2020.
En Afrique subsaharienne, la reprise économique devrait se poursuivre avec un taux de croissance estimé à 3,6% en 2020 contre 3,4% en 2019. Mais en zone Cémac, la communauté économique monétaire des Etats de l’Afrique centrale, la croissance demeurerait stable.
Elle se situerait autour de 3,3% en 2020 comme en 2019, grâce à l’augmentation de la production pétrolière.
LCM/odl/cat/APA