Le chiffre d’affaires total des entreprises camerounaises a chuté de -4,1% en 2016, d’après la 16ème édition de l’Étude économique et financière des entreprises, présentée mardi par l’Institut national de la statistique (INS).
L’étude, qui porte sur un échantillon de 1269 entreprises sur les 28.872 répertoriées, pour une représentativité dans les branches se situant au-dessus de 80% pour le chiffre d’affaires et l’emploi, indique que la performance des entreprises du pays, en termes de chiffre d’affaires, a été obérée par les activités de « raffinage du pétrole et cokéfaction » (-12,8%, après -28,1% en 2015).
Sont également concernées, les « activités financières et d’assurance » (-17,6%), et de « fabrication des produits métallurgiques de base et d’ouvrages en métaux » (-11,9%), qui sont les trois branches dont le poids dans le chiffre d’affaires global est respectivement de 5,3%, 9,8% et 2,7%.
La valeur ajoutée aux coûts des facteurs, prenant en compte les subventions nettes des impôts et taxes, a décru proportionnellement au chiffre d’affaires, sa variation par rapport à 2015 ressortant à -4,2%.
En 2016, le taux de valeur ajoutée, qui rapporte la valeur ajoutée au chiffre d’affaires, ressort pour sa part à 21,01%, demeurant quasiment stable par rapport à 2015 (21,04%).
Le résultat net, qui est la différence constatée en fin d’exercice entre l’ensemble des produits et l’ensemble des charges, est positif mais en forte chute (-3,8%) par rapport à 2015. De même, la marge bénéficiaire, qui rapporte le résultat net au chiffre d’affaires, est demeurée stable (1,1%).
Les emplois permanents ont, en 2016, enregistré une légère baisse de -1,8% en 2016, année où 5 branches d’activités se sont réparties 51% des effectifs, la contribution de chacune des 33 autres branches pointant en dessous de 6,0%.
Dans ce cadre, la productivité par tête, mesurée par le ratio est ressortie à 9,5 millions FCFA contre 9,7 millions FCFA en 2015, le rendement apparent du travail s’étant quant à lui dégradé entre 2015 (2,2%) et 2016 (2,0%).
Selon le rapport de l’INS, le rendement économique s’est situé à 5,5% dans 19 des 37 entreprises camerounaises, contre 7,9% en 2015, alors que la rentabilité des ressources stables diminuait de -3 points en 2016 contre 22,0% en 2013.
Le document rapporte également un «effondrement historique de la rentabilité financière», qui s’est poursuivi en 2016 à 3,3%, toutes branches confondues, alors que les niveaux se situaient entre 14% et 17% sur la période 2006-2012.
Cette situation peut s’expliquer, d’après l’INS, par la détérioration à partir de 2013 des résultats nets de certains fleurons de l’économie nationale, ainsi que la baisse des transferts budgétaires nets de l’État consécutivement à une amélioration significative du recouvrement de l’impôt.
FCEB/ard/cat/APA