Le chef d’agence pour la région camerounaise de l’Ouest de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), Marcel Mboa, a mis en garde, dans un communiqué reçu vendredi à APA, contre des «acteurs véreux» qui, selon lui, sillonnent ladite zone, y compris notamment la région anglophone voisine du Nord-Ouest, pour proposer le change, suivant « une décote allant parfois jusqu’à 60% », des billets de FCFA de la gamme 1992.
Selon ce responsable, les billets de ladite gamme conservent leur cours légal et leur pouvoir libératoire sur toute l’étendue du territoire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) constituée du Cameroun, du Congo, de la Guinée Équatoriale, du Gabon, de la République centrafricaine et du Tchad.
Les billets de la gamme 1992, précise Marcel Mboa, doivent être admis dans les transactions, acceptés lors des versements dans les établissements de crédit et les microfinances, et peuvent être échangés gratuitement par les usagers dans les guichets de la Banque centrale.
Selon des sources locales, jointes au téléphone par APA, la pratique décriée est consécutive à la folle rumeur, ayant circulé à travers le Cameroun depuis quelques mois, faisant état d’une dévaluation imminente du franc FCFA.
D’autres observateurs attribuent cette spéculation financière à l’activisme des séparatistes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. En plus de la revendication de l’indépendance d’un territoire dénommé «Ambazonie», les séparatistes militent pour une monnaie propre appelée à remplacer le CFA en vigueur dans la zone francophone.
FCEB/cat/APA