Une réunion d’évaluation de l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la déclaration de Cotonou s’est tenue du 27 au 29 novembre dans la capitale libérienne, a appris APA.
Le constat est sans équivoque. « La mise en œuvre de la déclaration de Cotonou par les Etats membres reste insuffisante », fait savoir la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Afrique (Cédéao) dans un communiqué diffusé ce mardi.
Selon l’organisation sous-régionale, cette situation se manifeste par la persistance des entraves à la libre circulation des marchandises sur les corridors, dont les tracasseries routières; la faible coopération entre les points du Schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO (SLE), cela, afin d’authentifier les certificats d’origines présentés par les opérateurs économiques; l’obligation faite aux opérateurs économiques importateurs et exportateurs de mettre à la consommation des produits agréés au SLE de la CEDEAO; et l’existence de liste de prohibition.
Pour faire face à cette situation, la Task Force sur le SLE a formulé des recommandations à l’endroit des Etats membres et de la Commission de l’organisation communautaire.
Elle a ainsi invité les Etats à réduire le nombre de postes de contrôle sur le corridor afin de favoriser la libre circulation des personnes et des marchandises conformément aux textes réglementaires de la Cédéao sur la limitation du nombre de postes de contrôle.
Elle les a aussi exhortés à lever instamment les barrières techniques (liste de prohibition, contingentement, normes de qualité élevées et autres règlements techniques) qui constituent des barrières non nécessaires aux échanges intra-communautaires.
Par ailleurs, elle a demandé aux Etats d’utiliser le certificat d’origine conformément aux spécifications édictées par la Cédéao pour les produits communautaires ; de poursuivre la sensibilisation des acteurs économiques sur les avantages liés au SLE ; et de renforcer la coopération entre les points focaux SLE des Etats membres pour faciliter la résolution des problèmes liés aux Certificats d’origine.
A l’endroit de la Commission, elle a plaidé pour la poursuite des efforts de modernisation du transit inter-Etat par l’extension du Système interconnecté de gestion des marchandises en transit (SIGMAT) et de poursuivre les efforts de renforcement des capacités des Comités nationaux de reconnaissance de l’origine communautaire (CNROC) des produits originaires pour mieux exercer leur mission.
Enfin, soutient la Task Force, la Commission doit s’assurer qu’une partie du prélèvement communautaire reversée aux Etats membres soit utilisée pour assurer le bon fonctionnement des CNROC et la sensibilisation des acteurs économiques sur le SLE.
Selon le communiqué reçu à APA, la Task Force portera ces recommandations au niveau des plus hautes autorités de la région lors des prochaines sessions statutaires ordinaires de décembre 2024.
ARD/te/Sf/APA