Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé un prêt destiné à l’aménagement du territoire et à la promotion du secteur privé dans le septentrion camerounais.
Au 1er juin 2023, le portefeuille actif de l’institution financière au Cameroun s’élevait à 2,12 milliards de dollars. En se réunissant le 25 octobre 2023 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) l’a augmenté avec un prêt de 203,11 millions d’euros accordé au Cameroun.
« Cette opération, par son caractère intégrateur, servira d’élément catalyseur à la mise en œuvre de plusieurs autres projets, notamment, dans les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie, de l’eau et de l’assainissement ainsi que la promotion du capital humain », a déclaré Serge N’Guessan, Directeur Général Afrique centrale et représentant pays de la Bad au Cameroun.
« Elle constitue véritablement une des réponses efficaces à la marginalisation socio-économique dont souffre cette région, la plus pauvre du Cameroun, depuis plusieurs années, et qui justifie l’option prise par la Banque, en concertation avec le gouvernement, d’y concentrer ses actions », a-t-il ajouté.
L’appui financier de la Bad, soutenu à hauteur de 30 millions d’euros par l’Union Européenne (UE), doit en principe « contribuer à l’aménagement du territoire, à l’amélioration du système de transport et à la promotion du secteur privé en vue de l’émergence d’un pôle de développement intégré et durable dans la région ».
Ainsi, « plusieurs travaux d’infrastructures sont prévus. Il s’agit notamment de la réhabilitation des tronçons routiers Moutourwa -Maroua (36 kilomètres) et Magada – Yagoua (137 kilomètres), des aménagements socio-économiques susceptibles de contribuer à apporter une réponse aux diverses problématiques sociales des populations. Les spécifications techniques relatives auxdits travaux prendront en compte les mesures de résilience face aux changements climatiques ».
En outre, a indiqué la Bad, le projet permettra de valoriser les infrastructures routières à réhabiliter ou à construire dans sa zone d’intervention, en favorisant l’implication du secteur privé pour contribuer à la réalisation des objectifs de développement. Ces activités de promotion du secteur soutiendront en particulier le développement des chaînes de valeur agricoles à fort potentiel de croissance et de transformation industrielle.
Objectif, créer de la valeur ajoutée le long des corridors routiers concernés dans les spéculations suivantes : mil, sorgho, anacarde, oignon, riz, maïs, tomate, pomme de terre, arachide, fruits, petits et gros ruminants.
In fine, « le projet bénéficiera à toute la population de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun et, de façon spécifique, aux groupements de producteurs et autres acteurs du secteur privé. Les bénéficiaires indirects sont les populations de la région du Lac Tchad et celles des zones frontalières avec le Nigeria et le Tchad ».
ID/te/APA