Des réflexions sur la mise en œuvre du mécanisme de fixation du prix plancher du cacao entre les négociants, les industriels et les chocolatiers d’une part et d’autre part, la Côte d’Ivoire et le Ghana, ont été engagées mercredi à Abidjan, au cours d’une réunion.
Cette réunion intervient après celle de Accra tenue les 11 et 12 juin 2019, au cours de laquelle la Côte d’Ivoire et le Ghana, qui cumulent 60% de la production mondiale de cacao, ont décidé de proposer un prix plancher de 2600 dollars US la tonne (1,5 million Fcfa), en dessous duquel ils ne vendraient pas le cacao de leurs producteurs.
Un mécanisme garantissant le prix plancher avait été proposé et expliqué aux industriels du chocolat au terme des deux jours de travaux, pendant lesquels « le principe du prix plancher de 2600 dollars US tonnes a été accepté ».
Pour approfondir les réflexions de la mise en œuvre du mécanisme, les négociants, les industriels et les chocolatiers, ont proposé la mise sur pied d’un groupe de travail comprenant des techniciens, en vue d’entériner les propositions et sceller un protocole d’accord.
Le directeur général du Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, Yves Brahima Koné, a salué les experts qui sont venus apporter leurs expériences à la résolution de la problématique de l’amélioration du prix au producteur en vue d’accroître leurs revenus.
« Nous sommes tous d’accord qu’il est nécessaire d’apporter des réponses à la pauvreté de nos producteurs, c’est une chose positive parce que nous reconnaissons tous que ce sont des personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté », a ajouté M. Brahima Koné.
Pour le directeur général du Conseil café cacao, organe en charge de la régulation de la filière, il faut toutefois inscrire cela dans le cadre de la durabilité de la cacaoculture, évoquant ente autre la question de la déforestation et la traite des enfants.
Le directeur général de Ghana « Cocoa board », Joseph Boahen Aidoo, s’est félicité de ce qu’il y ai eu « un consensus parfait et claire» d’améliorer le revenu du planteur. Car, dans la chaîne de valeur, le planteur porte le tribu de la pérennité de la filière, par conséquent il est impératif de renverser la donne.
« La situation du petit exploitant agricole devrait connaître un changement ». Et ce, dans un sens positif, a poursuivi le directeur général de Ghana Cocoa board. Pour lui, « un consensus sur les meilleures modalités pourrait améliorer le sort des paysans ».
Cette réunion est historique, car c’est la première fois que la Côte d’Ivoire et le Ghana, sous le leadership de leur deux chefs d’Etat, décident de s’attaquer à la pauvreté des producteurs de cacao, d’où la coopération bilatérale entre le Conseil du café-cacao et le Ghana Cocoa Board.
AP/ls/APA