La Banque africaine de développement (BAD) a signé un accord de financement de 98,3 millions d’euros avec le Port autonome de Cotonou pour moderniser et étendre ses infrastructures, a appris APA mercredi.
La Banque africaine de développement (BAD) et le Port autonome de Cotonou (PAC) ont signé un accord de financement de 98,3 millions d’euros pour la modernisation et l’extension des infrastructures du port béninois. L’accord, paraphé le 12 février par Mike Salawou, directeur du département des infrastructures et du développement urbain de la BAD, et Baart Van Eenoo, directeur général du PAC, vise à renforcer la compétitivité du port et à soutenir le développement économique du pays ouest-africain.
Le projet s’inscrit dans le cadre du Plan directeur portuaire 2021-2026 du PAC, un programme quinquennal visant à rénover et remplacer les infrastructures portuaires obsolètes, à accroître la capacité du port et à améliorer la qualité du service afin d’attirer un trafic additionnel, explique un communiqué de la banque panafricaine.
Le financement comprend 55 millions d’euros de la BAD, 25 millions d’euros provenant du Africa Growing Together Fund (AGTF), un fonds spécial soutenu par la BAD et la Banque populaire de Chine, et 18,3 millions d’euros apportés par le Fonds climatique Canada-Banque africaine de développement (CACF). Ce dernier, soutenu par le Canada, finance des projets climatiques tout en favorisant le développement durable et l’inclusion sociale.
Ce projet clé permettra notamment la construction d’un nouveau terminal de 25 hectares en mer et l’aménagement d’un parking tampon intelligent de 14 hectares pour fluidifier la gestion du trafic camion. Il s’agira également de draguer le bassin, élargir le chenal d’accès et d’étendre la digue ouest du terminal.
Les retombées de ce projet sont attendues en matière de compétitivité, de création d’emplois et d’inclusion sociale. Il contribuera à renforcer la position du port de Cotonou, véritable moteur économique du Bénin et point de transit stratégique pour des pays enclavés comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali.
Le Port autonome de Cotonou joue un rôle majeur dans les échanges commerciaux de la sous-région, et ce projet permettra d’augmenter le volume des marchandises traitées, tout en réduisant le temps d’attente des navires. Les phases de construction et d’exploitation intégreront des entreprises béninoises, renforçant ainsi l’économie locale et la coopération régionale.
ODL/te/Sf/APA