Selon Fitch Ratings, Attijariwafa bank (AWB) affiche la solidité financière la plus élevée attribuée à une banque africaine, avec une note ‘BB’ et une perspective stable.
La banque Attijariwafa conserve une part de marché dominante de 26 % au Maroc et une présence étendue dans 26 pays, dont la moitié en Afrique, confirmant son rôle central dans le paysage financier continental.
Le modèle diversifié d’AWB, combiné à une gestion efficace des risques, soutient la résilience de ses revenus.
L’amélioration de l’environnement économique, marqué par une croissance prévue de 3,5 % entre 2025 et 2026, et la hausse de la demande de crédit, portée par des secteurs comme le tourisme et la construction, favorisent des perspectives positives pour la banque.
AWB a enregistré une nette amélioration de ses performances financières sur les neuf premiers mois de 2024.
Le bénéfice net du groupe atteint 7,2 milliards de dirhams (environ 653 millions d’euros), en hausse de 24 % par rapport à 2023.
La rentabilité progresse également, avec un retour sur fonds propres de 17 %, soutenu par une croissance des revenus de trading et d’assurance, tandis que les charges opérationnelles restent stables.
La qualité des prêts s’améliore, avec un ratio des prêts en souffrance réduit à 7,1 % à fin juin 2024, contre 7,4 % fin 2023, un niveau qui reste le meilleur du secteur au Maroc.
Le ratio de la solidité bancaire (CET1) a atteint 10,2 %, offrant une marge confortable par rapport au minimum réglementaire.
Malgré sa performance robuste, la présence d’AWB en Afrique subsaharienne, représentant environ un quart de ses actifs, expose la banque à des risques plus élevés que ceux rencontrés sur le marché marocain.
Fitch considère cette exposition comme un facteur limitant pour une amélioration à court terme de ses notations.
Le ratio de liquidité de 157 %, soutenu par une base de dépôts stable et diversifiée, et les marges de rentabilité croissantes constituent des atouts importants pour la banque. Cependant, une détérioration des conditions économiques, au Maroc ou en Afrique subsaharienne, pourrait affecter la qualité des actifs et la rentabilité.
À l’inverse, une réduction de l’exposition aux marchés à risque ou une augmentation des ratios de capital pourrait améliorer les notations de Fitch.
SL/te/Sf/APA