Dr Serigne Guèye Diop, ministre-conseiller auprès du président de la République chargé des questions agricole et industrielle a mis en exergue, lundi à Dakar, l’importance des Zones Économiques Spéciales (ZES).
Le maire de Sandiara, une commune de l’Ouest du Sénégal qui met en oeuvre une politique d’industrialisation, prenait part à un atelier de réflexion axé sur les enjeux, le bilan et les perspectives des ZES au Sénégal organisé par le projet « Investissement pour de Nouvelles Opportunités d’Emploi (INOE) ».
« Avant son installation, l’investisseur s’assure d’abord de la sécurité foncière et de l’environnement juridique’’, a campé Dr Diop, ajoutant que « nous devons créer encore beaucoup de Zones Économiques Spéciales ».
Le conseiller du chef de l’État Macky Sall et ancien employé de la multinationale agro-alimentaire suisse, Nestlé, a plaidé pour que « chaque département du Sénégal ait sa propre Zone Économique Spéciale (ZES)’’.
« Seules 10% des industries produisent à peu près 20 % du Produit Intérieur Brut (PIB). Cela veut dire que le Sénégal est très loin des schémas des pays industriels où l’industrie occupe le cœur même du développement tandis que dans notre pays’au Sénégal, nous avons très peu de parcs industriels et très peu d’industries’’, a indiqué Dr Serigne Guèye Diop.
Il a ajouté: ‘’Si nous souhaitons passer de trois parcs industriels à 45, cela nécessite toute une nouvelle stratégie pour accélérer ce processus de mise en place de parcs industriels ou de Zones économiques spéciales, dans chaque département ».
Selon les initiateurs du projet « Investissement pour de Nouvelles Opportunités d’Emploi (INOE) », malgré le démarrage des ZES, les préoccupations des autorités sénégalaises en termes de création de richesse et de résorption du chômage, persistent. Cela se justifie, entre autres, par un climat des affaires sénégalais marqué par un coût des facteurs de production jugé élevé (en particulier l’électricité), une étroitesse des marchés, une concurrence sévère et des difficultés d’accès au crédit des PME.
Toutes ces contraintes rencontrées par les potentiels investisseurs et les entreprises bénéficiant de régimes économiques spécifiques, justifient grandement un niveau d’investissement à relever, pour satisfaire les objectifs de croissance et de création d’emplois. Ce qui pose, en partie, la problématique de l’efficacité du cadre qui a été mis en place, tant du point de vue légal qu’institutionnel.
CP/APA