Le triple sauteur, Hugues Fabrice Zango, a remporté jeudi 5 août à Tokyo la toute première médaille olympique de son pays.
Historique ! L’athlète burkinabè de 28 ans a décroché jeudi en finale le bronze pour avoir réalisé un triple saut de 17 mètres 47. Il permet au Burkina Faso, qui fête en même temps ce jour le 61e anniversaire de son indépendance, de décrocher sa première médaille aux Jeux olympiques.
Après deux sauts moins réussis de 15 mètres 91 et 16 mètres 90, l’athlète s’est surpassé avec un saut à 17 m 47. Une performance qui lui permet de se hisser sur le podium. Même s’il est loin de son record d’Afrique en plein air (17 mètres 82), Zango réussit tout de même l’exploit à obtenir une médaille olympique pour une première participation aux JO.
Il termine le concours derrière l’intouchable Portugais Pedro Pichardo (17 m 98) et le Chinois Yaming Zhu (17 m 57). Une nouvelle médaille qui vient s’ajouter au bronze décroché aux Mondiaux de Doha (Qatar) en 2019.
« Ce n’est pas la médaille que je voulais », a-t-il réagi dans la foulée sur le site de L’Équipe. Mais il se dit « plutôt heureux pour le Burkina parce que c’est aujourd’hui le jour de la Fête de l’indépendance de mon pays et je gagne sa première médaille. C’est historique pour moi et pour mon pays. Le Burkina est très heureux, je pense qu’il va organiser une grande fête pour moi ».
Porte-drapeau de la délégation burkinabè, Hugues Fabrice Zango est un athlète atypique qui poursuit ses études en France. Thésard en génie électrique, il est depuis le 16 janvier 2021 le recordman mondial du triple saut masculin en salle avec une marque de 18,07 mètres réalisée lors d’un meeting à Aubière, une ville du centre de la France. L’ancien record (18,07 m), qui datait de 2011, était jusque-là détenu par son entraîneur Teddy Tamgho.
L’athlète burkinabè n’a cessé de progresser depuis ses débuts aux championnats d’Afrique 2016 de Durban (Afrique du Sud) où il avait remporté la médaille d’argent en portant son record personnel à 16,81 mètres. Deux ans plus tard, à Asaba au Nigeria, il connaît la consécration africaine avec la médaille d’or aux championnats d’Afrique avec un bond de 17,11 mètres.
A Tokyo, l’athlète regrette de ne pas avoir sauté à son meilleur niveau. « Ces Jeux ont été vraiment très compliqués pour moi. Je n’arrive pas vraiment à me l’expliquer parce que ce n’était pas un problème physique, ni mental, je n’avais pas de pression particulière, j’étais très motivé. J’ai eu des jours sans », a-t-il expliqué.
ODL/cgd/APA