Les quotidiens burkinabè de ce mardi continuent de commenter le sommet sur le terrorisme au Sahel, tenu la veille à Pau (France), sans oublier d’aborder la décision juridique relative aux dommages et intérêts à verser aux victimes du coup d’Etat manqué de septembre 2015.
L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, affiche à sa Une : «Procès putsch manqué : 947 millions pour dédommager 313 victimes», soulignant que 15 personnes sont décédées lors de ce putsch manqué.
Le journal qui précise «ce que chacun va percevoir», reprend aussi les propos d’un des avocats des victimes, Me Prosper Farama qui déclare que «nos clients auront des difficultés à se faire payer».
Sidwaya, le quotidien national, présente à sa Une, le même avocat qui dit : «Pour quelqu’un qui perd son parent, quel que soit le montant qu’on lui alloue, ce ne sera jamais une compensation suffisante».
Pendant ce temps, Le Pays titre: «Procès pour réparations civiles des victimes du putsch manqué : les accusés condamnés à payer solidairement près d’un milliard de F CFA», là où Aujourd’hui au Faso laisse lire: «Les victimes soulagées avec plus de 900 millions de F CFA».
Le journal cité en second lieu, consacre sa Une, au sommet de Pau en France, arborant : «La montagne a accouché d’un métis: Takuba».
Selon Aujourd’hui au Faso, «à moins d’être de mauvaise foi ou d’intelligence avec l’ennemi, on s’accorde à dire qu’à Pau ce 13 janvier, la montagne a bien accouché d’un bébé métis, Takuba, cette future Task Force qui aura pour mission de sécuriser cette gorge du fuseau centre, communément appelée zone des 3 frontières».
Pour sa part, le quotidien national Sidwaya met en exergue : «Sommet de Pau: une +Coalition pour le Sahel+ mise en place».
Le confrère relate que les Chefs d’Etat (les cinq du G5 Sahel et de France) ont réaffirmé leur détermination commune à lutter ensemble contre les groupes terroristes qui opèrent dans la bande sahélo-saharienne et dans la région du Lac Tchad.
De son côté, Le Pays se demande à travers son ‘’Dialogue intérieur’’: «les lignes vont-elles bouger enfin ?».
Le commentateur fait remarquer que «l’heure n’était plus aux règlements de compte ni aux accusations entre partenaires», indiquant plus loin qu’«au lendemain du Sommet de Pau, le sentiment anti-français ne va pas disparaitre de lui-même, comme par enchantement».
ALK/te/APA