L’Union européenne (UE) a offert jeudi à la gendarmerie burkinabè, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, des matériels de protection et d’intervention d’une valeur de huit milliards FCFA.
Ce don concrétise la deuxième phase de la mise en œuvre au Burkina Faso du projet Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention du Sahel (GARSI), financé par l’UE dans les quatre autres pays de cette région ainsi qu’au Sénégal, précise l’ambassadeur Wolfram Wetter.
La logistique, composée de véhicules pick-up, d’ambulances, de gilets pare-balles, de drones, de tenues militaires, entre autres, est destinée aux forces déployées dans les zones de Toéni et de Barani, à l’ouest et au nord-ouest du pays des Hommes Intègres.
« Aujourd’hui ces zones ont commencé à être le lit de l’insécurité et la projection des unités GARSI dans cet espace nous permettra d’anticiper et si nous anticipions, nous allons déjouer le coup qui est préparé contre la nation », a estimé Maxime Koné, ministre de la Sécurité, saluant le cheminement du projet de l’UE.
« La pertinence de cette option n’est plus à démontrer, les résultats sont probants. A partir de l’expérience réussie de Barani et de Toéni, nous avons eu la conviction sédimentée que nous devons poursuivre dans cette perspective pour que de manière substantielle la sécurité puisse être améliorée dans notre pays au profit des populations », a-t-il indiqué.
Directeur du GARSI-Sahel, le général de division Francisco Espadas a pour sa part félicité les commandants de ses unités de Toéni et Barani qui combattent courageusement les terroristes. « Leurs résultats honorent à la fois la Gendarmerie nationale, le Burkina Faso et l’ensemble de la Communauté internationale », s’est-il réjoui.
Le Burkina Faso est l’un des pays du Sahel les plus durement frappés par les violences jihadistes, surtout dans ces deux zones. En décembre 2019, une contre-attaque de l’armée a permis de neutraliser une vingtaine de terroristes à Toéni et Banh. Trois soldats avaient perdu la vie au cours des combats là où sept autres avaient été blessés.
En octobre 2018 également, la brigade de la gendarmerie de Barani a perdu un de ses éléments suite à une attaque où l’un des assaillants a été abattu tandis que les autres prenaient la fuite.
ODL/te/APA