Les quotidiens burkinabè de ce mercredi traitent de l’actualité nationale marquée par le dialogue social entamé la veille entre le gouvernement et les syndicats, la grève des agents de la santé et le mouvement d’humeur des chauffeurs routiers à Ouagadougou, suite à l’application d’une décision communale.
«Règlementation de la circulation des poids-lourds à Ouaga : Les chauffeurs routiers farouchement opposés», titre le journal privé Le Pays.
Le confrère rappelle que «dans le cadre de la réglementation de la circulation et du stationnement des véhicules poids-lourds dans la ville de Ouagadougou, des mesures avaient été annoncées par le maire central de la ville, afin de fluidifier le trafic, minimiser les embouteillages et réduire les risques d’accidents».
Selon Le Pays, «force est de constater que cette décision n’a pas rencontré l’adhésion de de l’Union des chauffeurs routiers du Burkina Faso (UCRB) qui a décidé d’observer un arrêt de travail ce mardi 21 mai, pour protester contre cette mesure».
A ce propos, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, parle de «stationnement anarchique contre un arrêté municipal».
Le même journal évoque la grève du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), affichant à sa une : «Grève SYNTSHA : 96 heures pour obliger le gouvernement à honorer l’ordonnance».
Pendant ce temps, Sidwaya, quotidien à capitaux publics, fait observer que durant la grève du SYNTSHA entamée la veille, sur toute l’étendue du territoire national, «des services vitaux fonctionnent».
A son tour, Le Pays relativise lorsqu’il plaque : «Grève du SYNTSHA : Le mot d’ordre respecté, le service minimum assuré par endroits».
«Le constat est amer à Ouaga», fait remarquer Aujourd’hui au Faso, autre quotidien privé, qui évoque l’effet de la grève dans la capitale burkinabè.
Abordant la concertation entamée, la veille, entre le gouvernement et les partenaires sociaux que sont les syndicats, Aujourd’hui au Faso arbore : «Rencontre gouvernement-syndicats : les deux parties se quittent en queue de poisson».
De leur côté, Sidwaya et Le Pays titrent en chœur : «Dialogue gouvernement-syndicats : Les syndicats claquent la porte».
A lire Sidwaya, le dialogue qui doit se tenir du 21 au 26 mai, n’a été que de courte durée, les syndicats ayant quitté la table de négociation, juste après l’ouverture officielle, après avoir posé un préalable pour la suite des discussions.
Le porte-parole de la partie syndicale, Yamba Georges Kouanda, par ailleurs président du mois des centrales syndicales, relate le journal, a estimé que «l’exécutif a tendance à fouler aux pieds les engagements pris avec les partenaires sociaux».
Et Sidwaya d’ajouter que c’est le cas de l’Impôt unique sur le traitement des salaires (UITS), prélevé sur les primes et indemnités servis aux travailleurs du privé et du public.
Pour sa part, L’Observateur Paalga met en exergue les propos du porte-parole des syndicats qui tonne : «Prélèvement de l’UITS : Soit on résout ce problème, soit il n’y a pas de discussion».
ALK/cd/APA